Considérée comme la nouvelle Patricia Highsmith, Paula Hawkins est devenue en un an une des auteures les plus célèbres au monde. Son thriller psychologique, "La fille du train" (Sonatine), salué par les critiques, a rencontré un succès fou auprès des lecteurs. A l'occasion de la sortie, mercredi 25 octobre 2016, de l'adaptation cinématographique de son livre, nous nous plongeons dans cette nouvelle addiction qui est partie d'un livre et qui plonge de smillions de lecteurs et bientôt spectateurs dans un incroyable suspense.
Un seul livre a suffi pour faire de Paula Hawkins une écrivaine culte. A l’occasion de la sortie du film « La fille du train », adaptation du best-seller de l’auteure britannique, on revient sur sa vie et son œuvre.
Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d'en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d'un visage familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu...
Ce thriller psychologique nous a tous rendus fous. Paula Hawkins met en scène une situation que beaucoup de voyageurs ferroviaires ont déjà vécue, imaginer la vie des gens qu’on aperçoit à travers la fenêtre du train. Cette scène, le personnage de Rachel le vit matin et soir et tourne presque à l’obsession pour ce couple « Jess et Jason ». Ce thriller psychologique incroyable aborde la violence domestique et l'alcoolisme féminin sous le point de vue de trois femmes qui font face à leurs démons. Très apprécié par les critiques et plusieurs auteurs, ce polar entraîne le lecteur sur ses rails et l’embarque jusqu’au cinéma.
Au même titre que pour le film Gone Girl de David Fincher, le septième art a très vite compris le potentiel de ce genre de thriller au cinéma. Avant même sa parution, Dreamworks Pictures, société de production de Steven Spielberg, avait acquis les droits pour en faire un film. Pour réaliser ce film la production s’est tournée vers le réalisateur Tate Taylor, connu pour son adaptation au cinéma du roman « La couleur des sentiments » de Kathryn Stockett. Le rôle de Rachel a, quant à lui, été attribué à Emily Blunt. Elle partage l’affiche au côté de Rebecca Ferguson, Haley Bennett, Justin Theroux et Luke Evans.
Bien que le film s’annonce comme l’un des meilleurs thrillers adapté d’un roman, les fans du livre déplorent certaines modifications qui ne sont pas de leur goût. Tout d’abord le lieu. En effet l’histoire ne se déroule plus à Londres, mais à New York. Ce changement est notamment vivement critiqué par les lecteurs britanniques. De plus, le choix d’Emily Blunt pour incarner le personnage de Rachel n’était pas évident. L’auteure elle-même l’a qualifiée de « trop belle » pour le personnage. Finalement Paula Hawkins a très vite changé de point de vue en observant la capacité de l’actrice à animer son rôle.
Le film sort aujourd’hui en salle, monterez-vous une nouvelle fois à bord du train ? Nous on a adoré. On a oublié le livre. Car finalement le récit est tellement bien cobstruit qu'il peut même supporter les différences.
Le succès soudain de Paula Hawkins n’est pas sans rappeler celui de J. K. Rowling avec la saga Harry Potter. En moins d’un an elle est parvenue à devenir une des auteures les plus populaires du monde grâce à « La fille du train ». Revenons sur ce véritable phénomène qui rend Paula Hawkins si addictive.
Dans ce thriller les apparences sont trompeuses. Ne vous fiez pas à vos intuitions pour découvrir le coupable, vous ferez forcement fausse route et serez bien loin de la vérité. Ce roman riche en rebondissements est si prenant qu’on aimerait le dévorer d’une traite. Vous serez constamment dans l'incertitude face aux événements qui se déroulent dans cette banlieue de Londres. Suspense assuré. Idem pendant le film qui vous scotchera jusqu'au bout.
Au-delà d’être un polar psychologique « La fille du train » évoque tour à tour des sujets encore tabous aujourd’hui, comme l’alcoolisme féminin ou la violence conjugale. Même si Paula Hawkins a choisi de passer sous silence des scènes choquantes, elle met néanmoins en évidence ce que subissent de nombreuses femmes dans notre société.
Dans « La fille du train », il n'y a pas de héros. Cette histoire se déroule avec des gens simples qui ont une vie ordinaire, des bonheurs et des malheurs communs. Aucun personnage n'est parfait. Ils ont tous des secrets plus ou moins lugubres. On découvre au fil du roman des personnes réelless avec leurs défauts, leurs manies et leurs passés. Grâce à cela, Paula Hawkins parvient à donner une sincérité à ses personnages. De plus, l'auteure montre avec justesse la manière dont la société considère les personnes alcooliques et dépressives. Ils font pitié, sont infantilisés, méprisés et ne sont pas pris au sérieux.
"Cher lecteur,
Nous sommes tous des voyeurs. Les gens qui prennent le train tous les jours pour se rendre au travail sont les mêmes partout dans le monde : chaque matin et chaque soir, nous sommes installés sur notre siège, à lire le journal ou écouter de la musique ; nous observons d'un œil absent les mêmes rues, les mêmes maisons et, de temps à autre, nous apercevons un éclair de la vie d'un inconnu. Alors on se tord le cou pour mieux voir."
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