Le jury du Festival international de la BD a fait son choix. Le Grand Prix du festival est décerné à la grande Rumiko Takahashi, célèbre mangaka japonaise. C’est une récompense importante pour la représentation des femmes dans la BD.
Double coup gagnant ! En compétition contre deux adversaires de taille, face au Français Emmanuel Guibert et à l’Américain Chris Ware, Rumiko Takahashi à su se démarquer. La Japonaise est la deuxième mangaka à être sacré Grand Prix d'Angoulême 2019 après Katsuhiro Otomo en 2015, et surtout la deuxième femme, près de vingt ans après Florence Cestac. L’absence de femmes parmi les Grands Prix, et même les nominés, pèse sur le festival depuis des années. La victoire de Rumiko Takahashi est un grand bol d’air frais pour la gente féminine dans ce monde encore fermé. Cela donne davantage d’espoir pour la nouvelle génération. A 61 ans, elle fait figure d’auteure majeure du manga. Aux côtés d’Otomo ou Myazaki, elle fait partie de cette génération qui a contribué au succès mondial de la BD japonaise.
Elle débute sa carrière en 1978, avec sa série « Urusei Yatsura » qui connait un grand succès. Par la suite, son œuvre « Maison Ikkoku » est une récidive dans le succès puis « Ranma 1/2 » et « Inuyasha » entre les années 80’ et 90’. Des titres phares dans la carrière de Rumiko Takahashi, elle a eu aussi la particularité de toucher à travers ses oeuvres la science fiction ou le drame. C’est en France, qu’elle va se faire connaitre davantage avec le « Club Dorothée ». Autant de dessins animés qui ont bercé une génération de gamins qui ont aujourd’hui… entre 30 et 40 ans. Ce sont des inspirations phares pour de nombreux Français: « Juliette, je t’aime ». Elle renvoie une certaine profondeur dans ses oeuvres. C’est la dessinatrice la plus lue au monde avec plus de 200 millions d’exemplaires vendus. Et même après 40 ans de carrière, elle continue avec une sixième oeuvre majeure qui va débuter en début printemps.
Rumiko Takahashi, née en 1957, est une mangaka qui a fait ses armes dans le Japon des années 1970 sous la férule du génial Kazuo Koike, le scénariste de Lone Wolf et Cub. Déjà, elle s'intéresse à ce qui sera son leitmotiv dans l'ensemble de sa prolifique production : les marginaux et leur difficile intégration à la société japonaise, comme l'explique Stéphane Beaujean, le directeur artistique du Festival d'Angoulême et l'un des plus fins connaisseurs du manga en France : « Son premier grand succès, Maison Ikkoku, plus connu en France sous le nom de Juliette je t'aime (dont l'adaptation animée fut diffusée sur le Club Dorothée dans les années 1980), lui a permis d'atteindre un très large public et elle est, avec Akira Toriyama, l'auteur de Dragonball, l'artiste phare de toute une génération de primo-lecteurs de mangas, qui sont les dessinateurs qui ont voté aujourd'hui. Certes, elle a vendu plus de deux cents millions de mangas dans le monde, mais ses œuvres présentent des aspérités et une complexité qui justifient pleinement, à mon sens, son Grand Prix. »
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