Le 13 juillet 1945, Joseph Billig, 44 ans, prisonnier de guerre récemment rapatrié, adresse une lettre à Georges Wellers. Il ne le connaît pas, mais Wellers, rescapé d’Auschwitz, ancien responsable du « service de l’hygiène » au camp de Drancy, aurait peut-être, lui a-t-on rapporté, croisé sa mère, Berta, durant les quelques jours qu’elle a passés dans le « camp juif » entre son arrestation, à Boulogne, et sa déportation, le 25 mars 1943, pour Sobibor. « Ma mère n’a pas donné de ses nouvelles et je suppose...