Moi, les mots, j'aime bien. J'aime bien les phrases longues, les soupirs qui s'éternisent. J'aime bien quand les mots cachent parfois ce qu'ils disent; ou le disent d'une manière nouvelle.
Quand j'étais petite, je tenais un journal. Je l'ai arrêté le jour de la mort de maman. En tombant, elle a aussi fait tomber mon stylo et se fracasser plein de choses. »
par Grégoire Delacourt. JC Lattès, 2012
J’ai parlé ce soir de beauté et de douleur.
J’ai parlé de ce que la première crée la seconde et que cette dernière est insupportable.
Elle est un silex dans la bouche, un feu dans les entrailles.
J’ai parlé de l’immense beauté de l’amour et de la grande douleur d’être quittée.
Abandonnée.
Jetée.
Aux chiens de la solitude, aux vents du froid.
J’ai parlé d’une femme ce soir délestée de tout. De son cœur évidé, de sa peau arrachée.
J’ai parlé de ce que l’amour est assassin. J’ai parlé de la mort. J’ai parlé de moi.
Mes mots ont fini par s’échouer...
Avec Danser au bord de l’Abime (JC Lattès) , Grégoire Delacourt nous entraîne dans un roman centré sur une figure de femme prise au piège de ses sentiments, comme La...