Demain les chats
- Année de publication : 2016
- Chez : Bernard Werber
- Genres :
Biographie
Littérature étrangère
Théâtre
Poésie
- Nombre de page : 320 pages
- Prix éditeur : 14,99
- ISBN : B01LXT2AJI
- Source : Amazon
Résumé
Pour vous n'existait une seule Histoire : celle de l'Humanité.
Mais il y a eu LA rencontre.
Et nous avons changé à jamais VOTRE histoire, nous les chats.
Les avis sur ce livre (1)
Les avis
Tout d'abord, je souhaiterai faire une mention spéciale pour la couverture de ce roman qui est de toute beauté. Une vraie réussite ! Comment ne pas succomber à ce regard d'or envoutant, hypnotique et à cette fourrure sombre ? Moi, j'avoue, j'ai plongé direct ! J'adore les chats et ce sujet ne pouvait être que pour moi !! Soit, le but « commercial » non déguisé est sans doute d'attirer l'attention des « amis » des chats », mais pas que...
Mais enfin quand même pourquoi noir? Alors que Bastet semble tigrée et Pythagore est un siamois…. Il existe bien des siamois noir mais qui n'ont rien à voir avec ce chat à poils longs de la couverture. Bon, je cherche « la petite bête » me direz-vous….
Alors, c'est vrai que Werber n'est pas un inconnu pour moi et j‘étais très près de devenir une véritable « inconditionnelle » de ses œuvres après plusieurs lectures qui m'avaient enchantée. Loin d'avoir épuisé tous ses romans publiés j'ai quand même lu et aimé la trilogie des « Fourmis », adoré « le rêve de Cassandre » et lu aussi la trilogie de la « troisième humanité» ainsi que « le papillo, des étoiles». « L'encyclopédie du savoir relatif et absolu» (auquel Werber se réfère toujours dans ses romans) et « l'arbre des possibles » sont jubilatoires, j'adore !
Je savais donc déjà que Werber était un peu « barré » parfois et qu'il nous embarque souvent dans des histoires invraisemblables mais fort plaisantes et bien tournées. Des trucs bien délirants et complètement farfelus, mais plein de charme et de poésie. Des « feel-good books » en quelques sorte, très axé écologie et le sauvetage de la planète Terre comme élément central, presque toujours.
Ici, les chats ont remplacé Les fourmis. Les deux principaux protagonistes de cette histoire sont : Bastet, du nom de la Déesse Egyptienne à tête de chat est une belle chatte Montmartroise et Pythagore, son voisin, un ancien chat de laboratoire doué d'un étrange pouvoir: celui de recevoir des informations sur le monde humain (et non pas en émettre et dialoguer avec eux), via une sorte de port USB (le troisième oeil) et via Internet. Bastet, elle, est persuadée de pouvoir communiquer directement avec Nathalie, son « humaine » et avec tous les animaux, du reste, en leur envoyant des ondes et des pensées en ronronnant sur différentes fréquences. L'histoire se déroule à travers leurs regards et c'est assez « rigolo » finalement d'imaginer comment peuvent nous percevoir et nous comprendre nos petits animaux "domestiques".
Il y aussi tout un tas d'autres animaux dans ce bouquin, des « gentils » tel Hannibal le Lion, qui va les sauver de pas mal d'embarras, Angelo, le chaton de Bastet, Esméralda, Wolfgang, et puis des « méchants » tel les hordes de rats conduites par Cambyse qui s'acharnent sur chaque être encore vivant.
Les personnages secondaires ici, sont les humains. Nous, nous pensons être les « maîtres » de nos animaux de compagnie, eux pensent que nous sommes que des serviteurs dévolus à leur bon plaisir.
Les humains, dans ce livre sont en train de basculer (à vitesse grand V) dans la guerre civile et succombent aux attaques terroristes de fanatiques religieux, pas clairement énoncés ici, mais dont on devine aisément l'identité. Paris (puisque c'est là que se situe l'action) est devenu un chaos indescriptible. Bientôt la faim et la peste font des ravages, propagés par des rats en excellente forme. Les Hommes (et les animaux) survivent comme ils peuvent et se regroupent tant bien que mal.
L'histoire des chats à travers les civilisations et leurs relations avec les humains est assez intéressante (tour à tour adorés, sanctifiés et honnis) surtout relatée par Pythagore qui en fait une « lecture » toute « féline ».
Bon, l'idée de base n'est pas mauvaise, mais franchement je n'y ai pas trouvé « l'étincelle » recherchée pour m'attacher à toute cette galerie de personnages tant humaine qu'animalière. J'ai trouvé les dialogues entre chats un peu trop simplistes voire naïfs mais ils ont le mérite de rester « accessibles », et puis j'ai aimé leur poésie et leur tendresse. Alors, Il faut vraiment laisser place à toute son imagination pour adhérer à la proposition de Werber, ce que je n'ai pas réussi à faire complètement cette fois-ci.
Cela reste néanmoins un bon roman d'anticipation, un conte philosophique très divertissant et léger ; il ne me laissera pas une impression impérissable mais la lecture en reste cependant très agréable.