De Cuba à Rome en passant par Miami, après nombre d'entretiens avec les principales figures qui ont contribué de près ou de loin à ce face-à-face – ministres et opposants du Lider Maximo, émissaires du pape, hommes politiques internationaux, tels l'ancien Premier ministre espagnol Felipe Gonzalez, théologiens, journalistes, écrivains, exilés –, le constat s'impose : Dieu est peut-être bien un fumeur de havane. Alors que la bipolarisation du monde s'est effacée, communisme et christianisme se retrouvent sur le même front : dénoncer les méfaits de la mondialisation. Avec, comme nouveaux disciples, Rigoberta Menchu, Prix Nobel de la Paix 1992, et le commandant Marcos.
Ouvrage étonnant, Et Dieu est entré dans La Havane dévoile une facette méconnue du talent de Montalban, et constitue un modèle d'enquête et d'analyse qui, au-delà des partis pris de l'auteur, combine avec bonheur rigueur historique et plaisir narratif. --Sylvain Lefort