" Des danseurs, des marins, des écrivains, des toreros, des poètes, des artisans de l'effort, des mystiques, des ascètes, ce que vous voulez, mais pas des sportifs. Oubliez ça, le sport. "
Olivier Haralambon, écrivain à la puissance évocatrice singulière, ancien coureur et philosophe, livre un puissant chant d'amour à la course cycliste, à rebours des idées reçues.
" Le cyclisme, c'est le Tour de France, devant lequel vous ne cessez de vous ennuyer qu'en vous endormant. Rien de plus ennuyeux. Le cyclisme, c'est Poulidor, Richard Virenque et Lance Armstrong, ça sent le camphre et la chicorée, les fautes de syntaxe et l'EPO. À rebours de cette idée, j'aimerais ici embrasser la liste des enchantements par lesquels je suis passé, à ne fréquenter que des cyclistes pendants des années, à ne vivre que comme eux, au point d'en être devenu un, ad vitam. J'ai dû me rendre à l'évidence : les livres ne rendent pas plus malins, la course cycliste oui. La course cycliste a la vertu de vous détromper. Vous pensez sans doute que rien n'est plus simple, plus mécanique que pédaler, et qu'une course de vélo c'est Les Temps Modernes version aseptisée, clinique, sans Chaplin et sans la poésie. Vous ne soupçonnez pas qu'être fort et rouler vite sont deux choses absolument différentes. Que la pédale se recouvre, se caresse, bien plus qu'on n'y appuie. Vous les croyez des brutes, ils sont délicats comme des danseuses, subtils plus que bien des écrivains, faute de quoi ils n'avanceraient pas. "
" Blondin n'a pas disputé de courses cyclistes. Haralambon si. L'un et l'autre prouvent que "le vélo" est un mystère subtil. "
Bernard Chambaz
" Un des plus beaux livres français de ces dernières années. De ces textes dont on lit deux fois chaque phrase pour renouveler le miracle. "
Eric Naulleau
" Haralambon ne fait pas aimer le vélo, il le fait comprendre et alors tout s'éclaire. Un coup de foudre littéraire. "
Jean-Louis Le Touzet
" Une merveille. "
François Angelier