Les Douze Tribus d'Hattie

  • Année de publication : 2015
  • Chez : François Happe
  • Genres :
    Fiction
  • Nombre de page : 368 pages
  • Prix éditeur :
  • ISBN : B017L5WSE2
  • Source : Amazon

Résumé

Philadelphie, 1923. La jeune Hattie arrive de Géorgie pour fuir le Sud rural et la ségrégation. Aspirant à une vie nouvelle, forte de l’énergie de ses seize ans, Hattie épouse August. Au fil des années, cinq fils, six filles et une petite-fille naîtront de ce mariage. Douze enfants qui égrèneront, au fil de l’histoire américaine du xxe siècle, leur parcours marqué par le fort tempérament de leur mère, sa froide combativité et ses failles secrètes.

Les Douze Tribus d’Hattie, premier roman éblouissant, a bouleversé l’Amérique et conquis les lecteurs français. Telles les pièces d’un puzzle, ces douze tribus dessinent en creux le portrait d’une mère insaisissable et le parcours d’une nation en devenir.

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Les avis sur ce livre (1)

Les avis

Le 7 février, 2020 - 20:34

Une belle et déchirante saga

Toujours sur les conseils très avisés de ma chère Lydie, je me suis lancée dans la lecture des "Douze tribus d'Hattie".

Alors, ce livre est scindé en douze chapitres (un pour chacun des enfants qu'a eu Hattie) formant le portrait de cette mère incapable d’affection, dépressive, agressive, froide et au cœur sec parce que trop éprouvée par la vie.

D’ailleurs le premier chapitre nous met immédiatement dans l’ambiance : Hattie a fui avec sa famille de Géorgie en raison d’une ségrégation raciale trop présente en raison des lois Jim Crow, avec l’espoir d’une vie meilleure et plus égalitaire à Philadelphie.

Mariée à 16 ans, elle a ses deux premiers enfants, des jumeaux, à 17 ans et ceux-ci connaissent un destin tragique puisqu’ils meurent de pneumonie à 7 mois. Ce chapitre est déchirant et franchement j’ai hésité à continuer ma lecture tant ça m’a marquée et j’ai trouvé ça dur.

Puis, j’ai continué à tourner les pages et je ne le regrette pas. L’amertume est prégnante dans ce récit rythmé par la vie d’Hattie marquée par les déceptions successives.

Elle aura donc douze enfants et le récit de sa vie va se dérouler de 1925 à 1980 : Il y aura Floyd, le musicien de Jazz), Six, le prédicateur, Billups, Bell qui fera des études, Ruthie, , fruit d’une liaison extra-conjugale, Cassie avec sa maladie mentale, Sala, Ella, Franklin qui va s’engager dans l’armée et « faire » le Viet-Nam et la dernière, Alice, née alors qu’Hattie avait 46 ans et qui sera en quelque sorte « sacrifiée ».

 

Son manque d’amour manifeste ou du moins son incapacité à l’exprimer nous amène à nous poser la question suivante : l’instinct maternel existe-t-il ? Moi, je dirai oui, car si Hattie est avare de démonstration sentiments elle n’en jette pas moins toutes ses forces dans la survie des siens et n’a plus ni amour, ni tendresse à donner, comme pour ne plus se brûler aux émotions. Mais c'est une vraie combattante car elle n’oublie pas ses devoirs envers ses enfants.

Mais à mon avis, on peut donner à ce récit une autre dimension et une interprétation un peu différente :

Ces douze histoires représenteraient toute la mosaïque du peuple noir en Amérique symboliquement rassemblées en un livre et fait d’Hattie une mère universelle et/ou qu’elle représente la « mère patrie » soit les États-Unis… donnant peu d’amour (c’est-à-dire pas d’attention ou du moins inégale à son peuple démuni…

Toutes ses histoires seraient le condensé de tous les malheurs subit et justifierait l’accumulation de catastrophes et d’histoires tristes et sordides.

Dans cette optique, douze devrait être aussi un symbole donc… J'avais pensé aux premières étoiles sur la bannière américaine, mais elles étaient au nombre de treize… peut-être douze enfants plus Hattie la fédératrice = treize !

D’accord, c’est capillotracté… donc, là du coup, je sèche. Enfin tout cela n’est que supputation et peut-être que je m’égare !

Cela étant dit, j’ai beaucoup aimé cette histoire pleine de désespoir et qui résonne comme une complainte des minorités défavorisées.

 

A propos de l'auteur
Ayana Mathis
Ayana Mathis a grandi dans les quartiers Nord de Philadelphie. Férue de poésie, elle suit plusieurs cursus universitaires sans en terminer...

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