RIP Christian Bobin : mort d'un romancier qui enchantait le monde

L'auteur de La lumière du monde, de La présence pure ou encore de La plus que vive est mort à 71 ans. Christian Bobin savait s'émerveiller des choses simples de la vie qu'il transformait en essentielles.

Ermite, poète, enchanteur du monde 

Ses textes inspirés et poétiques contrastaient avec le fracas du monde. Il savait enchanter le monde et  nourrissait ses lecteurs qui trouvaient en lui un réservoir de beauté et de profondeur.

 Un peu ermite, un peu poète, il incarnait une figure de l'écrivain ascète entièrement voué à l'écriture et à la présence au monde, à l'instar de celui qu'il admirait et auquel il avait consacré un livre, Le très Bas: Sa int François d'Assise. 

Ce qu'écrivait Christian Bobin sur la mort

« La mort dont nous ne savons rien posera sa main sur notre épaule dans le secret d'une chambre ou elle nous giflera dans la lumière du monde - c'est selon. Le mieux que nous puissions faire en attendant ce jour est de lui rendre sa tâche légère : qu'elle n'ait presque rien à prendre parce que nous aurions déjà presque tout donné. » ( In L'Inespérée)

Le mot d'Antoine Gallimard

Antoine Gallimard a écrit :
« J’ai la très grande tristesse de vous faire part du décès de Christian Bobin, survenu le 23 novembre, des suites d’une grave maladie.
Christian Bobin, à travers son œuvre, nous invite avec une belle générosité à comprendre la part manquante de notre vie, celle qui relève du merveilleux et de l’obscur.
Lisons Bobin, il nous soigne de la tristesse et du scepticisme, il nous invite à une quête de la joie avec ses mots emprunts d’une grande sensibilité.
Comme ce grand peintre disparu, il fait jaillir la lumière de l’obscurité « Entre la vie et la mort s’installe un rideau de neige », nous dit-il.
Son sourire, sa joie, son humanité vont nous manquer.
 »

Le communiqué des éditions Gallimard

Les éditions Gallimard ont publié ce communiqué :
«Nous apprenons avec tristesse la disparition de Christian Bobin, auteur singulier dont les livres, emprunts d'une rare musicalité, apaisaient, capables d'atteindre à nul autre pareil le silence qui est au cœur de l'être et ainsi, dire mieux que personne l'inexprimable»

Un de ses derniers passages télévisés

Il y a quatre ans, Christian Bobin était venu à La Grande Librairie parler de son dernier livre : La nuit du coeur

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