Jean-Paul Capitani, l’un des fondateurs d’Actes Sud, est décédé aujourd’hui à la suite d’une chute de vélo, à Arles. Il avait soixante-dix-huit ans. Aux côtés de Françoise Nyssen et de Bertrand Py, il avait dirigé la maison pendant plus de quarante ans. Éditeur passionné et enthousiaste, il avait notamment développé le secteur des beaux-livres et initié de nombreuses collections sur la nature et l’écologie, dont le prestigieux Domaine du possible. Il laissera un immense vide au sein de la maison. Une perte immense pour l'édition. Toute l'équipe Viabooks présente ses plus sincètes condoléances à Françoise Nyssen et à sa famille. De nombreuses réactions ont salué l'homme exceptionnel qu'il était. En voici quelques-unes.
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«Jean-Paul était plus qu’un éditeur ou un chef d’entreprise. Il était innombrable. Paysan dans l'âme, amoureux des chevaux, de la terre, des livres, des gens. Passionné de tout. Visionnaire, volcanique, d’une énergie inépuisable et d’une humanité immense. Il avait mille idées à la seconde, trop d’idées diraient certains, hyperactif, toujours à bricoler un truc dans les bureaux, un manuscrit à la main, son tournevis dans la poche, agitant son corps longiligne, allant d’une chose à l’autre comme une balle de ping-pong (selon ses mots), un sourire goguenard au coin des lèvres. À 78 ans, il n’avait pas renoncé une seconde à secouer le monde, était pétri d’indignations, curieux de ce que les découvreurs, les penseurs, les artistes pouvaient encore apporter au monde.
On se connaissait depuis plus de 15 ans. On avait créé ensemble la collection Domaine du Possible, à une époque où si peu s’intéressaient à l’écologie. Avec Françoise Nyssen il était devenu ma famille. Actes Sud, c’était d’abord Hubert Nyssen et puis ça a été Jean-Paul et Françoise. Ils ont créé avec leurs quelques compagnons du début une maison d’édition unique en son genre qui a fait naître tant d’écrivain.e.s.
Tu fais chier d’être parti si tôt Jean-Paul. C’est d’une tristesse infinie. Alors j’avais besoin de te faire exister un peu ici. On va continuer le boulot. »
Cyril Dion
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« Je ne peux pas prétendre l’avoir beaucoup connu. Nous avons dîné côte-à-côte quelques fois. C’était un homme pétillant, au regard hirsute, malicieux et fourmillant d’idées parfois fantasques. Je me souviens l’avoir croisé dans un couloir, chez Actes Sud, qui brandissait un livre de Wilhelm Reich en assurant qu’il fallait absolument adapter ça au théâtre toutes affaires cessantes. Il était de cette aventure arlésienne depuis des décennies, et l’été dernier, il m’avait donné rendez-vous un lendemain de trop boire, à 10 heures du matin, pour me faire visiter l’éblouissante Fondation Lee Ufan, dont il fut un des artisans acharnés. Une belle maison ombreuse et fraîche telle que la bourgeoisie les bâtissait pour se protéger du plomb des soleils de Provence. Des murs épais, des volets clos, des marches usées, idéale pour les têtes lourdes, les pas fatigués. Il se promenait là, ragaillardi, en veste de peintre couleur denim. Ce fut un moment gracieux, de silence rond et de formes intriguées. Dehors, midi venait. Nous nous sommes quittés dans une ruelle. Il est mort aujourd’hui d’une chute à vélo dans cette ville qui était beaucoup la sienne. On pense à celles et ceux qui sont sa famille. Jean-Paul Capitani qui fut un des murs porteurs de cette autre maison qui m’a accueilli.»
Nicolas Mathieu
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« C’est quelqu'un que j’ai rencontré il y a une vingtaine d’années à mon arrivée chez Actes Sud. Il me faisait penser à un homme de la Renaissance. Il pouvait avoir avec enthousiasme aussi bien une conversation sur le Canal de Suez, qu’au sujet de l’agriculture biologique ou bien encore sur la Biennale de Venise. Jean-Paul Capitani avait une curiosité permanente et dans tous les domaines. Il était aussi curieux de vous et faisait tout pour que les gens se rencontrent. J’ajouterais qu’il était un pragmatique avec beaucoup d’utopie. Il savait se lancer dans l’aventure, mettre les mains dans l’action. »
Laurent Gaudé
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« C’est une grande tristesse, une catastrophe. Je le connaissais depuis 20 ans, lorsque je suis arrivé chez Actes Sud en 2003. Jean-Paul était toujours présent, plein de projets, extrêmement amical. J’ai passé beaucoup de temps chez lui et Françoise. Et puis c’était quelqu’un de passionnel, très curieux de tous les auteurs de la maison.»
Mathias Enard
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« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès soudain de mon cher ami, Jean-Paul Capitani. Il était un grand homme de culture, un amoureux de la littérature, et un éditeur passionné et enthousiaste qui croyait dans le pouvoir des livres et des arts pour relier tous les êtres et toutes les cultures. En ces moments difficiles, je présente mes sincères condoléances à ma chère Françoise Nyssen, à sa famille et à tous mes amis à Actes Sud. »
Alaa El Aswany
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« Hier, je commençais un post par le mot JOIE.
Une paire d’heures après, Jean-Paul, tu tombais. Mal. Si mal que tu nous laisses sous le choc de ta disparition.
Il y a bien sûr Jean-Paul l’éditeur, connu pour son flair aiguisé, son foisonnement d’idées et d'engagement. Toujours excité à l’orée d'un nouveau projet.
Je me souviens encore de cette réunion il y a près de 13 ans dans ton bureau, avec Cyril Dion et Marie-Marie. Il était question du Domaine du Possible. Et bien sûr vous l’avez créée, cette collection, avant même que ça n’intéresse qui que ce soit. Je ne savais pas alors que tu me ferais confiance, à moi aussi un jour, et que je publierais une enquête dans cette collection que j’ai vue naître. Tu as été mon point d’entrée chez Actes Sud, Jean-Paul, et je ne suis pas près de l’oublier.
Mais ce que j’oublierai encore moins, ce sont ces moments partagés en Roumanie, à Arles, Paris ou, la toute dernière fois que je t’ai vu, à Mouans-Sartoux. Nous plaisantions autour de tes Sudoku en attendant la projection du film de Cyril. Et toujours, un manuscrit sous le bras. Tu devais le finir dans la nuit, me disais-tu.
Parmi ces souvenirs, je garderai précieusement celui d’un soir de novembre, où nous étions au moins six de passage, à dormir chez vous. Tu nous as fait à manger, puis tu t’es souvenu que vous étiez attendus au Théâtre d’Arles, avec Françoise. Vous nous avez laissé la maison, le repas, le vin à volonté. Comme d’habitude.
Encore une fois, je me suis demandé : quel genre d’énergie peut bien animer ces êtres-là ? Des êtres peu communs.
Tu vas nous manquer Jean-Paul.
Toutes mes pensées vont vers Françoise Nyssen, Anne-Sylvie Bameule et vos innombrables proches. »
Nelly Pons
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« Immense tristesse ce soir.
Je pense à Jean-Paul Capitani, à Françoise Nyssen, à sa famille et ses proches, à celles et ceux qui l’ont rencontré et partagent ses valeurs, ses combats, son goût, sa générosité.
Il reste tant à faire pour honorer sa mémoire. Commençons par lire et faire lire. Soutenons le Domaine du Possible et cette belle vision de l’éducation. Poursuivons et développons le mouvement Agir pour le vivant.
Tu peux remettre tes Ailes du Désir, Compañero. »
Julien Dossier
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« Je repense à tous ces étés passés en compagnie de Jean-Paul, aux jours passés chez lui à Arles, à ceux de Paris et d’ailleurs. Mis bout à bout, cela ferait des mois entiers, et je prends conscience de combien, à chaque instant, il restait lui-même, constant dans son indéboulonnable simplicité. Pas un gramme d’afféterie, jamais. Le Bon Dieu avait dû se dire un jour, pensant à Jean-Paul : « Celui-là, je le ferai sans vanité. Vraiment zéro. Ça va nous changer. Voyons ce que ça donne. » [...] Une petite faiblesse, pourtant, marquait Jean-Paul. Toute la simplicité du monde ne le privait pas d’un grand souci d’élégance. Elle avait ses caractéristiques propres : extrême, mais d’une discrétion absolue. Comme toute vraie élégance, il fallait la débusquer. Surtout, elle n’était pas orientée vers autrui. Sans doute Jean-Paul considérait-il comme son devoir de se mettre en harmonie avec la beauté du monde. »
Metin Arditi, lepoint.fr
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« Very sad to hear of the death of Jean-Paul Capitani, one of the founders of Actes Sud. A charming man who supported so many amazing things and who was always the perfect host. A sad day. »
Rob Hopkins
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« La mort de Jean-Paul me bouleverse, comme elle en chamboule bien d’autres.
C’est l’homme qui m’a accueilli chez Actes Sud. Il m’a fait confiance. Sa bienveillance, sa présence attentive que la distance ne contredisait pas, étaient toujours à l’arrière-plan de mes relations avec la maison. En janvier, on évoquait au téléphone l’éventualité, dans les temps à venir, de se rencontrer vers chez moi (puisque je ne peux plus me déplacer). Hier soir à Forcalquier je présentais et signais Montée des eaux à la librairie La Carline. Il y avait beaucoup de monde, j’ai fait plein de dédicaces. Ce moment a été dédié à Jean-Paul.
Autant sa mort m’émeut et m’indigne, autant la forme qu’elle a prise ne me surprend pas : c’est une mort dans un élan de jeunesse. Elle s’accorde à son engagement dans l’entreprise de réparation de la Terre, dont la collection Domaine du Possible et l’École du même nom témoignent superbement.
Jean-Paul n’a pas disparu. Il reste présent aux soubassements de la confiance, il tient par la main une enfance d’avenir. Je le pleure, consolé de pleurer un grand vivant. Merci de poursuivre le beau travail d’Actes Sud.
En toute affection. »
Pierre Lieutaghi
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« Dévasté par la nouvelle du décès soudain de Jean-Paul Capitani, pilier de la grande maison d’édition Actes Sud.
Il était, pour moi, un ami avec qui j’aimais toujours échanger. Acteur culturel incontournable et formidable dénicheur de talents, Jean-Paul était un passionné, un amoureux de la culture. Homme de conviction et d’action, curieux de tout, il portait toujours haut les arts et les lettres, avec le désir constant de transmettre son savoir. La littérature lui doit énormément.
Toutes mes pensées émues s’adressent, ce soir, à Françoise Nyssen, son épouse ainsi qu’à ses enfants.»
Jack Lang, président de l’IMA
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« Immense tristesse d’apprendre le décès de Jean-Paul Capitani. Toute sa vie, il a cru dans le pouvoir des livres, des arts et de l’éducation pour relier les êtres. Mes pensées vont à Françoise Nyssen, à sa famille, aux équipes d’Actes Sud et aux Arlésiens qui l’aimaient tant. »
Rima Abdul Malak, ministre de la Culture
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« Jean-Paul Capitani était un bâtisseur, un humaniste en acte, un enchanteur. Il formait avec Françoise Nyssen, que nous sommes si nombreux à chérir, un couple merveilleux. Ce soir, nous le pleurons et entourons Françoise et toute sa famille de toute notre affection. »
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale de 2017 à 2022
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« Le décès brutal de Jean-Paul Capitani génère autant de tristesse que de stupéfaction. Son regard facétieux, son esprit virevoltant, son amour des lettres et des arts laissent une belle et profonde trace. Soutien ému à sa famille, à ses proches. »
Carine Rolland
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« On pense très fort à Françoise Nyssen après le décès de Jean-Paul Capitani, patron d’Actes Sud. Toute sa vie, il a cru dans le pouvoir de l’édition hors des sentiers battus et loin de Paris, sans compter son engagement dans l’École du Domaine du Possible. »
Jean-Louis Gagnaire
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« Mes pensées très affectueuses à Françoise Nyssen et un immense coup de chapeau à Jean-Paul Capitani, ardent promoteur de la littérature, de l’édition, de la culture et d’Arles. »
Jean-Jacques Aillagon
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« Pour Jean-Paul Capitani et Françoise Nyssen
Aujourd’hui, exceptionnellement, il n’y aura pas de chronique, ni sur l’Ukraine, ni sur quoi que ce soit qui se passerait pendant l’Ukraine, parce que j’ai besoin — nous avons besoin, Françoise Morvan et moi — comme d’un arrêt. Je ne dis pas une « pause ». Nous avons besoin de nous sentir avec.
Nous avons appris, vers, quoi ? cinq-six heures du soir, hier, la mort brutale, stupide, incompréhensible, de Jean-Paul Capitani, dont nous pouvons dire qu’il était notre ami, que nous avons toujours connu avec Françoise Nyssen, depuis que nous travaillons chez Actes Sud, c’est-à-dire depuis 1990.
Combien de livres avons-nous publié chez Actes Sud ? Je viens de regarder, là, sur le catalogue, et nous arrivons à plus d’une centaine (sans compter les livres publiés jadis chez Solin et ceux publiés, récemment, chez Inculte). Bref, voilà, une part essentielle de notre vie.
Se mêlent le privé et le public. Du privé, de nos conversations, de l’amitié que nous sentions pour lui, je ne dirai qu’une chose, — c’est qu’il y avait, oui, les conversations, constantes, quand nous nous retrouvions (mais nous vivons à l’autre bout de la France) sur plein de sujets, il y avait cette générosité qui était la sienne (nos séjours à Maguelonne, où Françoise, par exemple, a pu traduire les Lais de Marie de France), et il y avait, surtout, son geste quand il vous saluait, cette main qu’il vous posait sur l’épaule, et ce regard, la tête toujours un peu baissée, qui apaisait, et il y avait ces silences. Comme si parler ne servait trop à rien, – qu’on pouvait juste, après comme un hochement de tête, ne rien dire. Juste être là, partager un repas, ou, rien, tout simplement, être assis à la même table.
Et cette incroyable force de tendresse que je sentais en lui, surtout après la tragédie d’Antoine, leur fils. Cette énergie de résistance et de vie qu’ils ont montrée, tous les deux, lorsque c’est arrivé. Si ce n’est qu’il s’était juste voûté un petit plus, après, et son regard, oui, était devenu encore plus bienveillant, attentif. Je dis juste ça, je ne veux pas en parler ici.
De tous nos moments à nous, publics, je ne garderai qu’un seul. C’est Jean-Paul qui a édité Le Monde comme si, — un livre publié en collection classique en 2002, repris en Babel en 2005 et toujours réédité depuis. C’est, je le dis comme c’est, le seul livre réel consacré au nationalisme en Bretagne, — et pas tellement au nationalisme en tant que tel mais à la fabrique de l’identité (et, ce n’est pas pour dire, ça ne s’applique pas seulement, et très très très loin, à la Bretagne). Ce livre, c’est lui qui l’a porté. Il avait suivi, dès le début, l’affaire qui a bouleversé nos vies, le moment où le directeur de thèse de Françoise à l’époque, Per Denez, dont nous découvrions qu’il était l’âme d’un « mouvement breton » qui tirait ses racines de la collaboration, lui avait intenté plusieurs procès (lisez Le Monde comme si, je n’ai pas la place de raconter cette histoire — et, à mon tour, j’en ai parlé dans L’Appartement). Bref, quand, une fois tous ses procès gagnés et les faits établis, Françoise avait commencé à écrire, parce que cette histoire, que personne de nos amis ne comprenait (« À quoi bon s’occuper d’un obscur folkloriste breton quand vous traduisez Dostoïevski et Tchekhov et travaillez dans tous les théâtres de France ?... »), était tout sauf personnelle et anecdotique, Jean-Paul, qui en comprenait les tenants et les aboutissants (pas bretons, mais universels), et qui sentait (sans jamais en parler) ce qui se jouait là et pour elle et pour nous, lui avait proposé de tout relire, de l’interroger phrase à phrase, et ils avaient travaillé tous les deux, longtemps, à Arles, et, pendant que le travail se faisait, nous logions chez eux. Jean-Paul avait demandé à son avocate de tout relire également, pour être sûr qu’il n’y aurait pas de procès — puisque la plupart des protagonistes de ce livre, à l’époque, étaient encore vivants). Il n’y a eu aucun procès — tout, dans ce livre, est concret, précis, clair comme le jour. Jean-Paul avait porté ce livre personnellement, du début à la fin — jusqu'au choix de la couverture (une photo que Françoise avait prise du haut de son balcon). Il lui a permis d’exister.
Silence. Et gratitude. »
André Markowicz
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« Jean-Paul Capitani était l’un des membres du Club Terre Sauvage qui regroupe des personnalités qui accompagnent le développement de notre magazine.
Il nous a quittés le 4 avril, roulant à vélo à Arles, ville dont il était originaire et au sein de laquelle il portait, avec sa femme Françoise Nyssen, de nombreux projets.
Comme tant d’autres dans le milieu de l’écologie, de l’éducation ou de l’édition, nous aimions Jean-Paul.
Nous l’aimions pour sa radicalité. Au sens étymologique du terme, il avait le souci de s’attacher au traitement des sujets à la racine, de façon fondamentale, philosophique, exigeante.
Nous l’aimions pour son regard vif, malicieux, joyeux et tendre. Il avait le souci de toujours cultiver ce qui fait naître la joie. Justifiant ses combats au nom d’un « on ne peut pas laisser faire ça » toujours accompagné de « n’oublions pas que c’est pour nos enfants que nous nous battons ».
Nous l’aimions car il était de ceux qui ne font pas que penser mais agissent avec une cohérence, une « écologie intégrale » diraient certains, qui tresse trois liens vertueux : le soin de soi, le soin de l’autre, le soin du reste du vivant. De cette cohérence naissait son engagement et son enthousiasme.
Nous aimions aussi le couple qu’il formait, indissociable de Françoise Nyssen, sa femme, notre amie.
L’héritage de Jean-Paul est inestimable. Lui-même avait su ne pas simplement être héritier mais bâtisseur. Son départ nous invite à cette même exigence. C’est aux côtés de Françoise que nous continuerons désormais d’agir pour le vivant !
Un dernier mot... Nous avions en commun un amour d’une haute vallée des Alpes, où coule une rivière, la Clarée. Cette vallée nous rapprochait du ciel. Ce ce ciel habité d’étoiles plus brillantes que d’autres qui éclairent nos chemins, à jamais.
Merci l’ami. Merci Françoise de l’avoir partagé avec nous. »
Éric de Kermel, Terre Sauvage
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« C’est une immense perte. Jean-Paul Capitani avait contribué à bâtir un fleuron de l’édition française, une maison exigeante qui avait entre autres participé à la redécouverte de mon cher Paul Gadenne avec Baleine. Mes plus sincères condoléances à Françoise Nyssen. »
Éric Naulleau
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« Jean-Paul Capitani, figure tutélaire de la maison d’édition arlésienne au côté de son épouse Françoise Nyssen. Toutes nos pensées accompagnent la grande et belle famille Actes Sud endeuillée. »
Bernard Lehut, RTL
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« La Collection Lambert a appris avec une immense tristesse la disparition de Jean-Paul Capitani, un homme de cœur et de conviction, son éditeur et son ami. Simple, chaleureux, ouvert, généreux, Jean-Paul Capitani a suivi avec bienveillance l’installation de la Collection Lambert à Avignon, il a accompagné sa politique éditoriale en faisant d’Actes Sud l’éditeur de la plupart de ses catalogues, et il a toujours manifesté beaucoup d’intérêt et de curiosité pour sa programmation et ses initiatives pédagogiques.
Nos pensées se tournent vers son épouse Françoise, sa famille et ses proches.»
La Collection Lambert
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« Nous venons d’apprendre le décès brutal de Jean-Paul Capitani, survenu aujourd’hui mardi 4 avril 2023. Les Rencontres d’Arles sont sous le choc, et emplies d’une profonde tristesse.
Jean-Paul Capitani était une figure incontournable d’Arles et un compagnon de route de longue date du festival. Avec sa disparition, c’est un regard libre porté sur le monde qui s’éteint.
Son infatigable énergie à déployer de nouveaux projets, son enthousiasme et son grain de folie à les réaliser nous semblaient sans limite, comme le mistral qui s’engouffre dans les rues arlésiennes.
C’est désormais un vide immense qui parcourt la ville.
Jean-Paul était un homme discret mais sincèrement et totalement engagé, un homme de parole qui savait écarter les nuages.
Nous n’étions pas prêts pour ce silence qui s’installe.
Toutes nos pensées accompagnent Françoise, ses enfants et petits-enfants ainsi que tous ses proches dans cette terrible épreuve. »
Le conseil d’administration et les équipes des Rencontres d’Arles
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« Jean-Paul Capitani, l’un des fondateurs d’Actes Sud, est mort hier à Arles.
Aux côtés de Françoise Nyssen et de Bertrand Py, il a dirigé la maison d’édition pendant plus de quarante ans. Éditeur passionné et enthousiaste, il a notamment développé le secteur des beaux-livres d’Actes Sud et initié de nombreuses collections sur la nature, la poésie et l’écologie, dont le magnifique Domaine du possible qui est devenu devise, voire une leçon de vie. Jean-Paul Capitani et Françoise Nyssen ont bâti l’École puis l’Université du Domaine du Possible. Tous deux, avec leur générosité coutumière, ont accueilli le Printemps des Poètes 2021 au sein de la Chapelle du Méjan, sur les bords du Rhône.
Hommage & gratitude à cet homme magnifique. »
Les équipes du Printemps des Poètes
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« L’École nationale supérieure de la photographie d'Arles est touchée par le décès soudain de Jean-Paul Capitani dont l’œil, la curiosité et les idées nous ont portés depuis de nombreuses années.
Son indéfectible soutien à la photographie et à la jeune création nous ont rassemblé avec enthousiasme autour des mêmes objectifs, des mêmes envies et désirs de faire l’impossible possible.
Nos pensées se tournent vers Françoise Nyssen, ses enfants et ses petits-enfants, ainsi que l’ensemble des équipes qui ont accompagné son éternelle envie d’aller de l’avant. »
L’École nationale supérieure de la photographie d’Arles
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« C’est avec une immense tristesse que Maja Hoffmann, le conseil d’administration de la Fondation Vincent van Gogh Arles ainsi que son équipe ont appris le décès brutal de Jean-Paul Capitani. Jean-Paul Capitani était l’un des tout premiers membres du conseil d’administration de la Fondation Vincent van Gogh Arles. Figure incontournable de la culture, c’est avec l’engagement et l’enthousiasme qui le caractérisent qu’il a partagé son intérêt affirmé pour l’art qu’il savait transmettre avec des mots justes et passionnés. Il a contribué à faire d’Arles la ville de culture et d’art qu’elle est aujourd’hui. C’est avec émotion que nous saluons l’homme de conviction, l’entrepreneur insatiable et le militant engagé qu’il a toujours été.
Nous adressons nos plus sincères condoléances et nos chaleureuses pensées à son épouse Françoise Nyssen, ainsi qu’à ses enfants et petits-enfants. »
La Fondation Vincent Van Gogh Arles
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« Jean-Paul Capitani était une figure emblématique de l'industrie de l'édition et son départ représente une perte immense pour toute la communauté. »
Émile Tyan, PDG de la Librairie Antoine (Beyrouth, Liban)
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« La disparition brutale de Jean-Paul Capitani, laissera à jamais une absence. Une absence, à la Chapelle du Méjan, où en février dernier, il assistait discrètement au concert de Dom la Nena. Dans cette chapelle, que les éleveurs de mérinos avaient transformé en entrepôt et qu’il avait métamorphosé, comme un symbole, en un lieu de culture, ouvert à tous. Une absence sur le bord de la scène de la Croisière, où il se laissait emporter par un air de tarentelle, un soir de juillet… Jean Paul était de ces bâtisseurs qui savent donner une âme aux lieux, ces lieux dont il nous a toujours ouvert les portes, généreusement. Il était de ces figures qui aiment partager leurs passions tout en s’intéressant à celles des autres.
Dès la deuxième édition des Suds, à Arles, avec Françoise Nyssen, ils nous ont offert d’écrire ensemble une page du festival. Avec eux, nous avons inventé les Siestes musicales, qui se tenaient devant la librairie, alors à l’espace Van Gogh, et nous avons accueilli au Théâtre Antique l'ultime récital de Mahmoud Darwich, pour le 30e anniversaire d’Actes Sud. Compagnons de route, complices de toujours, les Suds ne seraient certainement pas ce qu’ils sont aujourd’hui sans eux, sans lui.
L’empreinte de cette belle personnalité singulière marquera durablement l’histoire et la vie culturelle d'Arles, et bien au-delà. Nous pensons très fort à Françoise, à leurs enfants et petits-enfants, et à leurs proches. »
Le Conseil d’Administration et l’équipe des Suds, à Arles
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