Dans « Le crime du comte Neville » (Albin Michel), Amélie Nothomb raconte une histoire qui inverse les règles du polar : dans son récit mené tambour battant, on connaît l’assassin, mais pas encore la victime. Brigitte Bontour a aimé le dernier opus de la plus célèbre des romancières belges, qu’elle qualifie de fable humaniste. Elle nous explique pourquoi.
Le comte Henri Neville a deux passions dans la vie : son beau château du Pluvier et sa famille. Hélas, les temps sont durs pour les aristocrates et il doit vendre sa bâtisse, mais pas avant une dernière fête somptueuse, comme tous les ans.
Côté famille, il a deux enfants et une femme, tous merveilleux et une petite dernière, Sérieuse, en plein âge ingrat.
A cet avenir funeste, vient s’ajouter la prédiction d’une voyante qui lui affirme qu’il tuera un invité lors de ce raout.
Le comte, homme de devoir recense les invités qu’il n’aime pas comme potentielles victimes avant de revenir à la raison : cela ne se fait pas dans son milieu de tuer quelqu’un dans ces conditions. En pleine confusion, Sérieuse qui envisage la mort et écoute aux portes s’offre en victime.
Un dénouement drôle et inattendu remettra tout le monde sur un nouveau pied. Car, comme l'écrit la romancière : « Ce qui est monstrueux n'est pas nécessairement indigne. »
Dans ce vingt-troisième roman, Amélie Nothomb offre une fable humaniste plus profonde qu’il n’y paraît de prime abord, dans un milieu qu’elle connaît bien, la noblesse belge.
>>Amélie Nothomb, Le crime du Comte Neville (Albin Michel), 138p, 15 euros.
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[image:2,xs,g]Brigit Bontour est journaliste et critique littéraire. La sortie de son premier roman est attendue à la fin de l'année 2015.
>Découvrir une vidéo dans laquelle Amélie Nothomb parle de son livre : >Lire un extrait du "Crime du comte Neville:
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