Livres Hebdo et GfK, qui publient chaque semaine les classements des meilleures ventes de livres en France, ont établi à partir du panel distributeurs GfK, un palmarès des 10 meilleures ventes, entre le 15 août et le 15 octobre 2016, parmi les 560 (source : Livres Hebdo/Electre) romans de littérature française et étrangère parus pour la Rentrée littéraire 2016.
« La rentrée littéraire est un des temps forts de l’année avec, pendant plusieurs semaines, une formidable visibilité médiatique apportée à l’ensemble des acteurs et métiers de la filière : auteurs, éditeurs et revendeurs aussi bien librairies indépendantes, que chaines culturelles, maisons de la presse ou encore e-commerçants », précise Laurent Donzel directeur du pôle Biens Culturels à l’institut GfK. L’événement apporte une dynamique indispensable au marché durant le second semestre. Ainsi la rentrée et les prix littéraires représentent entre 4,5 et 5 % du chiffre d’affaires total du marché du livre entre août et décembre.
Dominé par Riquet à la houppe, d’Amélie Nothomb, le palmarès 2016 est largement composé d’auteurs confirmés et habitués des rentrées littéraires. Il intègre toutefois deux nouveaux venus : le primo romancier Gaël Faye et Leila Slimani, dont Chanson douce est le deuxième roman. "Il est frappant de constater que cinq des romans français figurant au palmarès des meilleures ventes de la rentrée littéraire, dont Petit pays, de Gaël Faye, et Écoutez nos défaites, de Laurent Gaudé, figurent aussi dans la liste des dix romans français de la rentrée préférés des libraires, établie par Livres Hebdo, tandis que le seul roman étranger, Les bottes suédoises, d'Henning Mankell, est, lui, le roman étranger de la rentrée préféré des libraires", observe Fabrice Piault, rédacteur en chef de Livres Hebdo.
Le premier roman Petit Pays a bénéficié dès sa sortie de très bons échos à la fois en librairie et dans les médias. Début septembre, l’ouvrage a été couronné par le prix du Roman Fnac et son auteur a participé à « La Grande Librairie », l’une des émissions les plus prescriptrices du PAF en terme de ventes. Ce « marathon médiatique », soutenu par des rencontres en librairie, s’est poursuivi fin septembre dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » puis début octobre au « Grand Journal » sur Canal+ ainsi qu’avec une émission de France Inter entièrement consacrée au roman et à son auteur. Cet ensemble a permis à Petit Pays de se hisser à la 2ème place du classement.
Dans quelques jours la rentrée littéraire va atteindre son apogée avec sa phase la plus médiatisée : celle de la remise des prix littéraires d’automne, qui commence cette année par le Femina (25/10), suivi du Grand Prix du roman de l’Académie Française (27/10), du Médicis (2/11), du Goncourt et du Renaudot (3/11), du Décembre (7/11), de l’Interallié (8/11) et enfin du Goncourt des Lycéens (17/11). Ces prix restent au fil des années des valeurs sûres avec un impact immédiat sur les ventes des ouvrages lauréats, dans des proportions plus ou moins fortes selon les prix. « Les prix littéraires confirment chaque année qu’ils sont des rendez-vous attendus des consommateurs, décisifs pour la tonicité du marché du livre, surtout durant les dernières semaines de l’année où les romans recouverts d’un bandeau rouge deviennent des cadeaux prisés pour les fêtes. Pour ces ouvrages, les trois dernières semaines représenteront entre 30 % et 40 % de leurs ventes totales de l’année », précise Sébastien Rouault, directeur du panel Livre chez GfK.
En observant les ventes d’un prix sur la durée on constate qu’en moyenne elles sont réalisées à 80 % l’année de l’obtention du prix. Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, fait exception à cette règle avec près d’1/3 des ventes réalisé en 2014 et ce en raison des commémorations de la Grande Guerre, cette dernière servant de toile de fond au roman.
C’est ensuite le format poche qui prend le relais, et des titres primés peuvent alors se transformer en références de fonds. C’est le cas par exemple de Fuir (Jean Philippe Toussaint – Prix Médicis 2005), Lignes de faille (Nancy Huston – Prix Femina 2006), des Bienveillantes (Jonathan Littell – Prix de l’Académie Française et prix Goncourt 2006), du Rapport de Brodeck (Philippe Claudel – Prix Goncourt des Lycéens 2007), de Trois femmes puissantes (Marie NDiaye – Prix Goncourt 2009), d’Apocalypse bébé(V. Despentes – Prix Renaudot 2010) ou encore de La Carte et le territoire (Michel Houellebecq – Prix Goncourt 2010). Ces titres se sont écoulés en moyenne sur les trois dernières années entre 3 000 et 30 000 exemplaires.
Sur les cinq dernières années le prix Goncourt des Lycéens est celui dont la moyenne des ventes est la plus élevée avec près de 395 000 exemplaires devant son aîné qui, lui, atteint une moyenne de 345 500 exemplaires.
Cette première place du Goncourt des Lycéens peut surprendre mais s’explique en grande partie par le fait qu’en 2014 et 2015 les jurys ont élu deux romans déjà primés par le prix Renaudot et aux ventes déjà bien établies, Charlotte de David Foenkinos et D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan.
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