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Les livres les plus attendus de la rentrée littéraire de janvier 2016

La nouvelle année annonce aussi la rentrée littéraire de janvier. Du 30 décembre au 29 février 2016, 476 nouveautés feront leur apparition en librairies, dont 308 romans français et 168 romans étrangers. Voici ceux qui sont les plus attendus par les lecteurs et que nous avons sélectionnés pour vous.

Voici une sélection des oeuvres les plus attendues pour cette rentrée littéraire de l’hiver. 

 

Jean Echenoz, « Envoyée spéciale » (Editions de Minuit)

L’écrivain et romancier Jean Echenoz publie son roman, Envoyée spéciale, toujours aux Editions de Minuit, un an après son dernier livre Caprice de la reine. L’ambassadeur culturel de l’Unesco est lauréat du prix Médicis pour Cherokee en 1983 et du Goncourt en 1999 pour son roman Je m’en vais


Le propos :  Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s’occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l’empêcher d’accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n’est pas toujours très bien organisé.


Pourquoi on l'attend : L'univers de Jean Echenoz est de retour, avec son regard incisif et sociétal. L'auteur joue avec les codes du genre et entre dans une reflexion, celle de quelqu'un qui s'en va, sans raison d'être, qui résonne particulièrement aujourd'hui. 
>En librairies le 7 janvier

 

 

Camille Laurens, « Celle que vous croyez » (Gallimard) 

Romancière, Camille Laurens a enseigné en Normandie, puis au Maroc. Elle vit actuellement à Paris. Elle a obtenue le prix Femina 2000 pour Dans ces bras-là (Folio). Elle a notamment publié aux Éditions Gallimard Tissé par mille et Romance nerveuse


Le propos : Vous vous appelez Claire, vous avez quarante-huit ans, vous êtes professeur, divorcée. Pour surveiller Jo, votre amant volage, vous créez un faux profil Facebook : vous devenez une jeune femme brune de vingt-quatre ans, célibataire, et cette photo où vous êtes si belle n’est pas la vôtre, hélas. C’est pourtant de ce double fictif que Christophe – pseudo KissChris – va tomber amoureux. En un vertigineux jeu de miroirs entre réel et virtuel, Camille Laurens raconte les dangereuses liaisons d’une femme qui ne veut pas renoncer au désir.

Pourquoi on l'attend : Avec ce portrait de femme amoureuse perdue dans les méandres des réseaux sociaux, Camille Laurens revient après cinq ans d'absence avec un vertigineux roman où se mêlent vérité et mensonges. 
>En librairies le 1er janvier

 

Edouard Louis, « Histoire de la violence » (Seuil)

Édouard Louis a publié En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil) en 2014, roman traduit dans une vingtaine de langues à forte dimension autobiographique, pour lequel il reçoit le prix Pierre Guénin contre l’homophobie et pour l’égalité des droits. En 2015, il a été classé par le magazine Les Inrockuptibles parmi les cent créateurs qui, dans tous les domaines, inventent la culture française d'aujourd'hui.


Le propos : « J’ai rencontré Reda un soir de Noël. Je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m’a abordé dans la rue et j’ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m’a raconté l’histoire de son enfance et celle de l’arrivée en France de son père, qui avait fui l’Algérie. Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, on discutait, on riait. Vers six heures du matin, il a sorti un revolver et il a dit qu’il allait me tuer. Il m’a insulté, étranglé, violé. Le lendemain, les démarches médicales et judiciaires ont commencé. Plus tard, je me suis confié à ma sœur. Je l’ai entendue raconter à sa manière ces événements.En revenant sur mon enfance, mais aussi sur la vie de Reda et celle de son père, en réfléchissant à l’émigration, au racisme, à la misère, au désir ou aux effets du traumatisme, je voudrais à mon tour comprendre ce qui s’est passé cette nuit-là. Et par là, esquisser une histoire de la violence. E. L. »

Pourquoi on l'attend : Edouard Louis avait été une véritable révélation avec son premier roman, En finir avec Eddy Bellegueule, et c'est donc avec impatience qu'était attendu le deuxième. Témoignage d'un écrivain engagé, Histoire de la violence confirme son talent pour mettre en scène le réel. 
>En librairies le 76 janvier

 

Olivier Adam, « La Renverse » (Flammarion)

Après Peine perdue, chez Flammarion, pour lequel l’écrivain était finaliste du Prix des Libraires en 2015, Olivier Adam publie La Renverse, un livre sombre, roman autour d’une affaire politique locale comme la France en a connu plusieurs cette dernière décennie.  


Le propos : Antoine, 25 ans, employé de librairie en Bretagne, apprend la mort de Jean-François Laborde : personnalité politique célèbre, ancien maire et ancien ministre, sa carrière avait été entachée dix ans plus tôt par une affaire de viols et d'abus sexuels à laquelle la mère d'Antoine, Cécile Brunet, avait été mêlée. Obligé de se replonger dans ce trouble passé, Antoine devient acteur de sa propre vie.

Pourquoi on l'attend : Olivier Adam est un écrivain qui n’a pas son pareil pour entrer dans la réalité sociétale. Ici, il n’hésite pas à attaquer fort avec le thème du scandale sexuel. Un récit fort, poignant et mélancolique.  
>En librairies le 6 janvier

 

Philippe Claudel, « L'arbre du pays Toraja » (Stock)

Philippe Claudel est à la fois réalisateur et écrivain. Après ses films Avant l’hiver et Une enfance, Claudel revient à la littérature avec son nouveau roman L’arbre du pays Toraja, chez Stock. L'écrivain, dont les principaux romans ont été traduits dans le monde entier, a intégré l'Académie Goncourt en 2012. 


Le propos : Un cinéaste au mitan de sa vie perd son producteur et meilleur ami, Eugène. Cette mort l'incite à revenir sur sa vie, les rencontres féminines et professionnelles qui l'ont émaillée, et plus largement à réfléchir sur la place qu'occupe la mort dans la vie. 

Pourquoi on l'attend : L'Arbre du pays Toraja est probablement le roman le plus personnel de Philippe Claudel jusqu'à présent. L'auteur revient sur une vie, avec des pages souvent très sombres, pour nous offrir un livre émouvant. 
>En librairies le 5 janvier

 

Patrick Lapeyre, « La Splendeur dans l’herbe » (P.O.L)

L’écrivain revient six ans après son dernier livre avec La Splendeur dans l’herbe, toujours chez P.O.L. La vie est brève et le désir sans fin avait reçu le prix Fémina en 2010, et L’Homme-soeur le prix du Livre Inter en 2004. 


Le propos : Au début, on dirait des ombres. Un homme et une femme parlent ensemble de ceux qui les ont trahis. Ils en parlent sans cesse, obsessionnellement, à chaque fois qu’ils se revoient. Jusqu’à ce que se noue entre eux, et presque malgré eux, une étrange relation amoureuse, dont l’accomplissement semble continuellement retardé. Comme si l’envoûtement de la conversation leur faisait oublier tout le reste.

Pourquoi on l'attend : On avait vraiment remarqué Patrick Lapeyre avec ses derniers livres. Finalement, on retrouve le bonheur de son style, avec un souffle, une poésie, une manière rien qu’a lui de poser la question du désir impossible et de la fascination. 
>En librairies le 5 janvier

 

Sylvie Germain, « A la table des hommes » (Albin Michel)

Sylvie Germain est l'auteur d'une oeuvre singulière, couronnée de nombreux prix littéraires : Prix Femina pour Jours de colère (Gallimard), Grand Prix Jean Giono pour Tobie des Marais (Gallimard) et le Prix Goncourt des lycéens pour Magnus (Albin Michel). Après Petites scènes capitales, toujours chez Albin Michel, elle revient avec son dernier roman, A la table des hommes.


Le propos : À la table des hommes tient autant du fabuleux que du réalisme le plus contemporain. C'est un roman hanté par la violence prédatrice des hommes, et illuminé par la présence bienveillante d'un enfant sauvage qui échappe à toute assignation, et de ce fait à toute soumission.

Pourquoi on l'attend : Grande dame de la littérature, chacun des romans de Sylvie Germain est toujours une merveilleuse surprise, qui mélangerait presque le conte, la poésie et le roman. 
>En librairies le 4 janvier

 

Livres étrangers

 

Haruki Murakami, « Ecoute le chant du vent » (Belfond)

Le célèbre écrivain japonais, auteur de 1Q84 (Belfond) autorise finalement, après trente-sept ans, la publication de ses deux premiers romans, Ecoute le chant du vent (1979) et Flipper (1973) tous deux totalement inédits en France. Ils sont réunis dans un même volume qui composent les deux premiers tomes de la « trilogie du Rat ». 


Le propos : « J’écrivais toujours sur la table de la cuisine, tard dans la nuit, jusqu’au petit matin. C’est la raison pour laquelle je nomme ces deux romans « écrits sur la table de la cuisine ». Avec beaucoup d’amour et une certaine gêne… Pour rien au monde je ne voudrais les changer. Un peu comme de très vieux amis. Peut-être que je ne les rencontrerai plus, que je ne leur parlerai plus, mais il est certain que jamais je ne les oublierai. Ils sont précieux pour moi, irremplaçables. Ils m’encouragent, me réchauffent le cœur. » 

Pourquoi on l'attend : Il est passionnant de plonger aux sources d’un grand écrivain. Avec les premiers récits de Murakami, il est désormais possible de découvrir ses débuts, ses premiers écrits. On retrouve là déjà tous les grands avariants de toute cette réflexion sur les amitiés, la mélancolie. 
>En librairies le 14 janvier 

 

Paul Auster, « La Pipe d’Oppen » (Actes Sud)

Le post-moderne américain Paul Auster, n’est pas qu’un écrivain, il est avant tout un lecteur. C’est ce qu’il nous rappelle dans son nouvel essai, La Pipe d’Oppen, où le New-Yorkais rend hommage à divers grands écrivains. 


Le propos : Dans ces quinze brefs essais dont la plupart ont été publiés en revues ou dans des ouvrages collectifs, Paul Auster visite quelques figures de son panthéon littéraire (de Georges Perec, Jacques Dupin, André du Bouchet ou Alain Robbe-Grillet à Samuel Beckett, George Oppen, Edgar Allan Poe, Joe Brainard mais aussi, de manière moins attendue, son ami le cinéaste Jim Jarmusch) et évoque ses rencontres tant livresques que réelles avec ces créateurs aimés tout en interrogeant avec profondeur et humour la pratique de l’écriture dans tous ses états – et notamment la sienne.

Pourquoi on l'attend : Le plus français des écrivains américains ne rate jamais son rendez-vous avec les lecteurs de l’hexagone. En revisitant son panthéon littéraire, d'ailleurs plein d'auteurs français, Auster apparait à la fois comme un écrivain et un homme des lettres. Ce livre permet de découvrir ce double visage de l’écrivain et de l’amoureux des livres, à travers des rencontres humaines mais aussi des rencontres de style. 
>En librairies le 6 janvier

 

Louise Eldrich, « Le pique-nique des orphelins » (Albin Michel)

Considérée comme l’un des grands écrivains américains contemporains, Louise Erdrich est l’auteur d’une œuvre majeure, forte et singulière, avec des romans comme Dans le silence du ventLa chorale des maîtres bouchers ou La malédiction des colombes, tous publiés chez Albin Michel. 

Le propos : "La dernière chose que Mary et Karl entrevoient de leur mère, c'est la flamme de ses cheveux roux émergeant du biplan qui l'emporte pour toujours aux côtés d'un pilote acrobate... Devenus orphelins, les enfants montent dans un train de marchandises afin de trouver refuge chez leur tante, dans le Dakota du Nord. Ainsi commence, en 1932, une chronique familiale qui s'étend sur plus de quarante ans, et fait vivre toute une galerie de personnages hors du commun en proie aux paradoxes de l'amour."

Pourquoi on l'attend : Cette nouvelle traduction du deuxième roman de Louise Erdrich, paru aux États-Unis en 1986, permet de (re)découvrir l'un de ses plus beaux livres, qui préfigure déjà la puissance et la beauté d'une des œuvres les plus singulières de la littérature américaine.
>En libairies le 5 janvier

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