Sophie Divry: humour et société

Quand le diable sortit de la salle de bain, un roman cocasse et percutant

 Sophie, une jeune chômeuse qui n’a pas les moyens de payer ses factures se débrouille du mieux qu’elle peut à l’aide de petites combines, astuces et soutiens de ses amis tout est bon pour parvenir à boucler les fins de mois et subsister à ses besoins. Torturée entre ce petit appartement mal entretenu dans la ville de Lyon, son roman à écrire, son ami Hector, obsédé sexuel, et Lorchus, son démon personnel, tous lui rendent la vie impossible, à un tel point que l’héroïne en deviendrait folle.
Quand le diable sortit de la salle de bain est un roman séparé en deux parties comme l’explique l’auteure. Une première partie où l’héroïne est recroquevillée dans une solitude et dans une errance personnelle à la recherche d’une solution à tous ses problèmes. Dans la deuxième partie du livre, Sophie, l’héroïne se rend à une réunion de famille où l’attende sa mère et ses 6 frères. Elle se retrouve alors entourée, chérie et pourtant elle se rend compte que ses proches ne pourront pas l’aider et ne comprennent même pas sa situation. C’est en rentrant à Lyon qu’un évènement va bouleverser cette vie de misère et peut être permettre à Sophie de sortir la tête hors de l’eau.

Un conte d’antan sur les difficultés d’aujourd’hui

Quand le diable sortit de la salle de bain est un livre drôle où tous les comportements, réactions et actes des personnages sont excessifs. L’emploi de la première personne du singulier dans cet ouvrage permet au lecteur de se mettre dans la peau de Sophie, caractérisée comme un personnage vaincu. On a de la compassion pour elle et son histoire singulière, ses mésaventures nous donnent envie de savoir si elle va s’en sortir. Une réappropriation des Malheurs de Sophie dans une version étonnement légère, dans un style comique et vif. Les chapitres courts soutiennent le rythme, et permettent de faire de ce livre un véritable moment de plaisir et d’amusement. Alors que la situation dans laquelle vit Sophie est dramatique et pourtant courante de nos jours, le chômage, les dettes et les impôts sont mélangés à des histoires de sexe, d’amitié et de contes pour enfants.  

Sophie Divry, une auteure de tous les styles

Sophie Divry est née en 1979 à Montpellier et vit actuellement à Lyon, comme l’héroïne. Après La Cote 400, traduit en cinq langues, Journal d’un recommencement et l’incroyable succès de La condition pavillonnaire, qui a reçu la mention spéciale du jury du Prix Wepler-Fondation La Poste 2014 et le Prix RomanGier 2015. A 36 ans, Sophie Divry publie Quand le Diable sortit de la salle de bain, qui fait de cet ouvrage son quatrième roman. Il est déjà nommé pour le Prix Wepler-Fondation La Poste 2015 et le Prix Médicis 2015. Sophie Divry change de ton avec ce nouveau roman, elle fait de cette situation courante et alarmante qu’est la crise économique, et qui touche de plus en plus de personnes et notamment les jeunes de nos jours, un récit cocasse et facétieux.

Pourquoi a-t-elle marqué la rentrée littéraire ?

Pour cette rentrée littéraire, Quand le diable sortit de la salle de bain est le livre qui fait la différence, qui frappe fort avec ce contenu explosif et désopilant. Sophie Divry met en place à travers ses personnages et son héroïne une critique amusante des besoins nécessaires de l'être humain, et lève le voile sur sa valorisation dans la société que ce soit dans un contexte familial ou professionnel. Sophie Divry nous fait rire à l’occasion de cette rentrée. Elle parvient à manier et à jouer avec la langue française de manière subtile, elle nous présente une richesse de vocabulaire qui nous laisse sans voix et on se laisse séduire.