Pour cette rentrée littéraire de l'Automne, Claire Castillon publie "Les Bulles", un nouveau recueil de nouvelles où elle file les métaphores. Grâce et raffinement pour cette femme-écrivain qui a su créer un véritable univers. Elle nous parle de ce nouveau livre, de l'écriture, de ses goûts littéraires... Rencontre.
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Oui, j'ai toujours été proche de l'écriture mais je ne pensais pas un jour devenir écrivain. C'était un peu comme un rêve d'enfant. J'écris car j'ai sans cesse envie d'histoires.
Oui, ce sont deux livres qui peuvent se lire en triptyque avec Insecte. Cette année, ce sont deux petits recueils. Ils fonctionnent bien ensemble et je suis contente qu'ils sortent à peu de mois d'intervalles.
J'ai de plus en plus besoin de calme. Le moment de l'écriture est unique. Je peux penser à des livres à tout moment mais je cherche un lieu tranquille comme ici en vacances où rien ne peut à priori me déranger.
J'ai envie de fabriquer des histoires. Je n'écris pour personne en particulier. J'écris pour donner à lire les petits riens du quotidien.
Je n'aurai jamais pensé que j'allais pouvoir vivre d'écrire et pourtant j'ai cette chance folle. J'ai bien sur envie d'être lu mais il y a quelque chose de très impudique dans l'écriture. On dévoile son intérieur, on peut difficilement cacher. Je suis une personne très timide et l'écriture m'a probablement appris à dire non. L'écriture est une mise à nu. Avec l'écriture, on se montre et on choisit ce que l'on montre.
Oui, être dans sa bulle, grossir dans sa bulle. La bulle renvoie aussi aux bulles de la bande dessinée. J'avais envie d'aller voyager dans ma bulle et de regarder dans la bulle des autres car on est au fond tous un peu dans sa bulle. La bulle a aussi un effet de loupe très intéressant à analyser.
Il me semble que ce genre permet de s'attacher aux détails et de les grossir comme on le souhaite. Je me rends compte qu'en France, la nouvelle n'est pas très utilisée. C'est dommage. En Angleterre, en Amérique, elle est très présente.
Je recherche de plus en plus la simplicité. Au début, je cherchais le joli mot. Aujourd'hui, plus j'écris, plus je cherche le naturel. Je cherche surtout à retranscrire une sorte de petite musique. Je ne suis pas musicienne mais mélomane et arriver à trouver un rythme est important.
On pourrait dire que je cherche à maquiller sans masquer. Nous vivons dans une civilisation de l'image et mes textes cherchent peut être à se montrer comme autant de vues sur notre époque contemporaine. Je travaille sur les modes de la satire et du fantasme avec toujours une petite touche d'humour.
J'ai réfléchi et me suis dit que les couvertures précédentes avaient été si réussies que je devais garder l'idée de la photographie. L'idée de mettre ma tête dans un bocal est alors aparu comme une évidence.
J'aime le format papier. J'aime ouvrir les livres et les refermer, sentir l'odeur du papier. Néanmoins, nous vivons une révolution et le format numérique est inéluctable. Pour l'instant, il me semble que les choses doivent se caler, surtout en ce qui concerne les auteurs. Du côté des éditeurs, c'est encore assez flou. Le numérique devrait être une chance pour le livre. Il faut simplement faire la bascule. Je suis heureuse de vivre cette petite révolution.
Je ne sais pas. Il y a quantité de livres qui me font envie. Je lirai au gré de mes envies.
Je lis un peu de tout. Là, je suis dans une maison perdue dans la campagne et je relis l'intégrale de Balzac. Je profite de ces moments où on a un peu de temps pour relire et découvrir des ouvrages. Mais, je lis aussi d'autres choses. J'aime la diversité dans la lecture et mis à part quelques exceptions, je suis très éclectique.
Claire Castillon, Les Bulles, Fayard.
Claire Castillon, Les Cris, Fayard.
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