Le shtetel
Tu dois savoir, me dit la voix secrète, qu’après le départ de son mari à l’armée du tsar, Idiss est restée seule avec ses deux fils. Elle a dû vivre chez ses beaux-parents. » Une jeune femme mariée ne pouvait pas demeurer seule dans un shtetel. Qu’auraient murmuré les voisins toujours médisants ? Mais la belle-famille était pauvre et trois bouches de plus à nourrir étaient une lourde charge. Ce n’est pas qu’ils fussent égoïstes ou avares. Mais pauvres, ils l’étaient, comme Job dans la Bible. Idiss aidait sa belle-mère et...