Martin Gray, écrivain franco-américain d’origine polonaise, est mort le 25 avril à l’âge de 93 ans, en Belgique. Ce survivant de la Shoah était principalement connu pour son livre Au nom de tous les miens, écrit avec Max Gallo, ainsi que la douzaine d’ouvrages qu’il a rédigés.
En 1939, quand les nazis envahissent la Pologne, Martin Gray a dix-sept ans. Il va vivre dans le ghetto de Varsovie avec sa famille et devient un contrebandier. Plus tard, il sera déporté à Treblinka, où sa mère et ses deux frères seront exterminés immédiatement. Il réussira à s’échapper du camp de concentration pour regagner Varsovie. C’est cette histoire que l’écrivain raconte dans Au nom de tous les miens, co-écrit avec Max Gallo. Il avait comme un besoin de parler, de raconter, en hommage à sa famille disparue.
Des familles, Martin Gray en a perdu deux. Alors que sa mère et ses frères sont tués à Treblinka, son père, lui, est abattu devant ses yeux lors de son retour à Varsovie, alors qu’il venait seulement de le retrouver après l’avoir cru mort. Trente ans plus tard, Martin Gray a reconstruit sa vie en France, s’est remarié et a eu quatre enfants. Mais un incendie détruit sa maison et emporte toute sa famille avec lui. Au bord du suicide, il décide de lutter pour devenir encore une fois un témoin de l’histoire.
L’écriture est pour Martin Gray une forme de thérapie. Des livres qui lui servent de mémoire, de témoignage. Néanmoins, malgré une dizaine d’ouvrages publiés, il ne se considère pas lui-même comme un écrivain, mais plutôt comme un témoin. « Je n’écris pas, je cris », disait-il en interview.
Le succès d'Au nom des miens lui avait même valu une adaptation au grand écran. Découvrez la bande annonce :
>Lire un extrait du livre :
Vous avez aimé Le Bureau des Légendes et Le Chant du Loup ?
Le Prix Castel 2024 est décerné à Grégoire Bouillier pour s
Le Prix de Flore 2024 a été décerné au premier tour, à l’unanimité moins une voix, au premier
La 42e édition de la Foire du livre de Brive vient de se terminer.