La romancière britannique, couronnée par le Prix Nobel en 2007 s’est éteinte à Londres à l’âge de 94 ans. Retour sur l'itinéraire de cette grande dame des lettres qui a été de presque tous les combats.
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Doris Lessing a connu de nombreuses géographies, traversé les bouleversements du siècle passé et embrassé de courageux combats : politiques, sociétaux, culturels… Il reste avant tout une œuvre, qui n’est pas seulement le témoin de ses engagements, prolixe et juste, toujours percutante, annonciatrice des bouleversements en cours : apartheid, violence, place des femmes, vieillesse, solitude…
Le livre qui posa son écriture comme fondatrice et l’imposa comme une très grande dame des lettres est sans nul doute, Le Carnet d’or (1962). Un livre qui est construit comme un assemblage cubiste de plusieurs carnets autour d’un court roman, chacun de ces carnets portant un éclairage différent sur l’histoire, comme sur son héroïne. Vertige des différentes strates qui composent la vie d'une femme, retenu comme emblématique d’un féminisme en éveil alors. Signalons aussi le Cinquième enfant (1988) un texte qui aborde le thème de la violence sous l’histoire à peine symbolique d’une famille dont le cinquième enfant fait régner la terreur ainsi que Les Grands mères, récemment (et librement) adapté au cinéma pa Anne Fontaine, un récit qui ose imaginer les amours et fantasmes de deux jolies grand- mères devenues amies avec des hommes plus jeunes qu'elles, en l'occurrence leurs fils respectifs...
Lorsqu’elle obtint le prix Nobel de littérature en 2007 à l’âge de 88 ans devenant ainsi la onzième femme à le recevoir, Doris Lessing réagit avec humour en déclarant aux journalistes venus à sa rencontre: « Ils ont pensé, là-bas les Suédois : celle-là a dépassé la date de péremption, elle n'en a plus pour longtemps. Allez, on peut le lui donner ! ». Plus que jamais Doris Lessing savait, y compris avec elle-même, faire preuve de causticité, d’humour et de distance. Une grande dame de la littérature s’en est allée.
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