"Mépriser l’autoédition ? C’est du snobisme". Ce mot est de l’écrivain Mark Bastable, qui s’est tourné vers cette forme d’édition après s’en être longtemps méfié. L’auto-édition gagne du terrain dans le monde du livre ; quels sont ses avantages et ses contraintes ? Petite enquête au royaume des livres en herbe.
Selon une étude de la société New Publisher House intitulée “State of Independance 2014”, le secteur de l'autoédition générerait 52 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Ce secteur, bien loin d’être anecdotique, concernerait cent fois plus d'auteurs indépendants que d'auteurs traditionnels… et huit fois plus de livres autoédités que d'ouvrages traditionnels !
La clé de voûte de l’auto-édition est la désintermédiation, c’est-à-dire la disparition de l’intermédiaire traditionnel qu’est l’éditeur. L’éditeur extrêmement sélectif, élément à la fois craint, courtisé, parfois soupçonné de copinage ou de méfiance vis-à-vis des premiers romans… Finalement, en optant pour l’autoédition, les auteurs gagnent du temps et économisent de l’énergie. Ils tentent leur chance directement auprès de leurs lecteurs… avec lesquelles ils peuvent d’autant plus dialoguer.
Un autre élément à prendre en compte : la désintermédiation signifie également des gains plus importants pour l’auteur. En effet, au sein d’un circuit plus traditionnel, l’éditeur obtient en moyenne 30% du prix pour un livre papier et 48% pour un livre numérique.
L’autoédition, sous ses apparences de facilité, implique tout de même un défi de taille pour les auteurs : c’est en effet à eux de se promouvoir… et c’est d’autant plus difficile qu’ils sont extrêmement nombreux à avoir fait ce choix. D’où la nécessité d’établir une véritable stratégie de communication. Tous les moyens sont bons : création d’un site internet, organisation d’événements, présence et partages sur les réseaux sociaux et même commercialisation d’objets dérivés. L’auteur doit se munir d’inventivité et se préparer à surfer sur les nouvelles tendances de communication. La plateforme BoD (Books on Demand) montre bien ce nouvel impératif : l’onglet “Publier mon livre” est directement suivi de l’onglet “Promouvoir mon livre”. Le métier d’écrivain se métamorphose alors complètement, du travail solitaire de composition à la prise de contact multiforme. Tous ne sont pas prêts à se livrer à cet exercice… Malgré les avantages de l’autoédition, l’édition traditionnelle a donc encore de beaux jours devant elle.
>Vous cherchez des conseils pour auto-éditer votre livre ? Consultez le site de Véronique Tardy.
>Amazon dans sa section Creatspace est en train de développer son service de livres numériques autoédités et diffusés sur son site.
>De nombreux sites proposent des services d'auto-édition. Attention aux arnaques et aux tarifs excessifs; avant de se lancer, ne pas hésiter à comparer les offres, tous services compris. Avant d'envisager l'édition papier, les éditions numériques sont beaucoup plus accessibles et bien diffusées aujourd'hui. A citer : Edilivre, qui organise des clubs et des signatures pour soutenir ses auteurs maison et Librinova qui dispose d'un très fort réseaux de distribution.
>Avant de se lancer, il peut être intéressant de rejoindre une communauté d'auteurs, qui permet de communiquer et d'échanger des conseils mutuels. Le meilleur étant : Mon best seller.
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