En mai, fais ce qu’il te plaît… c’est en effet l’occasion de découvrir les nouvelles perles de la littérature. La rédaction a donc sélectionné treize romans à ne surtout pas manquer. Parmi eux, quatre essais qui traitent de la vie politique, des tragédies de notre ère ou encore des valeurs que l'on défend. Découvrez aussi le deuxième tome de « Vernon Subutex », tant attendu après le succès du premier en janvier dernier.
On aime les questions essentielles que pose l’auteur au sein de son oeuvre. Sentiments, contradictions, secrets, décisions… Un roman qui questionne l’humanité en tant que telle. On aime suivre et surtout découvrir les cinq personnages que nous présente ici l’auteur. Des personnages qui vont finalement peut-être se découvrir eux-même…
De quoi ça parle? « Maud, vingt et un ans, cache sa beauté et ses idéaux derrière de vilaines lunettes. Elle s'engage dans une ONG et se retrouve au volant d'un quinze tonnes sur les routes de la Bosnie en guerre. Les quatre hommes qui l'accompagnent dans ce convoi sont bien différents de l'image habituelle des volontaires humanitaires. Dans ce quotidien de machisme, Maud réussira malgré tout à se placer au centre du jeu. Un à un, ses compagnons vont lui révéler les blessures secrètes de leur existence. Et la véritable nature de leur chargement. A travers des personnages d'une force exceptionnelle, Jean-Christophe Rufin nous offre un puissant thriller psychologique. Et l'aventure de Maud éclaire un des dilemmes les plus fondamentaux de notre époque. A l'heure où la violence s'invite jusqu'au coeur de l'Europe, y a-t-il encore une place pour la neutralité bienveillante de l'action humanitaire ? Face à la souffrance, n'est il pas temps, désormais, de prendre les armes?»
On aime l’émotion que dégage ce récit. Un coup dur, une réalité, un mal qui nous entraîne au coeur même d’une malade incurable sans pour autant en faire son sujet principal. On aime la beauté de ce roman.
De quoi ça parle? « En juin 2012, on me diagnostique une SLA, plus connue sous le nom de maladie de Charcot. Toute ma vie est modifiée, emportée par cette maladie dégénérative qu'on ne sait pas guérir. Seule solution peut-être : les artefacts, ces robots qui suppléent les muscles défaillants et qui me propulsent à la pointe de l'humanité 2.0. J'ai voulu comprendre ce que la SLA signifiait pour moi, mais aussi ce qu'elle disait de mon temps. Dans ce livre, j'apporte le point de vue décalé d'un artiste et d'un écrivain. Je raconte mes antidotes. En somme, je propose mon bon usage de la maladie.
On aime la confusion dans laquelle nous entraîne ce roman au titre rocambolesque. C’est un livre drôle et touchant que nous offre Mark Haddon. L’auteur nous entraîne non seulement dans l’esprit de ce garçon « différent » mais aussi au coeur des difficultés quotidiennes d’une famille ordinaire.
De quoi ça parle? « Qui a tué Wellington, le grand caniche noir de Mme Shears, la voisine ? Christopher Boone, " quinze ans, trois mois et deux jours ", décide de mener l'enquête. Christopher aime les listes, les plans, la vérité. Il comprend les mathématiques et la théorie de la relativité. Mais Christopher ne s'est jamais aventuré plus loin que le bout de la rue. Il ne supporte pas qu'on le touche, et trouve les autres êtres humains... déconcertants.Quand son père lui demande d'arrêter ses investigations, Christopher refuse d'obéir. Au risque de bouleverser le délicat équilibre de l'univers qu'il s'est construit… »
On aime la grâce et la délicatesse dans l’écriture de Virginie Despentes, on aime découvrir cette humanité « Despentienne », on aime ses personnages et ses intrigues. Mais surtout, on aime l’émotion que cela nous procure.
De quoi ça parle? « QUI EST VERNON SUBUTEX ? Une légende urbaine. Un ange déchu. Un disparu qui ne cesse de ressurgir. Le détenteur d’un secret. Le dernier témoin d’un monde disparu. L’ultime visage de notre comédie inhumaine. Notre fantôme à tous. Vernon subutex, 2 est la suite du volume publié en janvier 2015 »
On aime retrouver Jane Austen, l’auteure de littérature anglaise qui a fait rêver de nombreuses âmes. Mais cette fois-ci ce n’est pas à travers ses histoires et son imagination que nous la découvrons, mais à travers des lettres, à travers ses relations avec sa famille, avec ses nièces.
De quoi ça parle? « Inédites et passionnantes, les lettres de Jane Austen à ses trois nièces préférées dressent un portrait émouvant de l'auteur d'Orgueil et Préjugés. En tante attentionnée, elle se montre toujours prête à guider ses jeunes nièces, à les conseiller. Elle leur parle d'écriture, de stratégie amoureuse, de sa vie à la campagne, avec l'humour et l'élégance qui font le sel de ses romans. Ces lettres révèlent une touchante intimité et on acquiert bien vite la conviction que Jane Austen n'avait rien à envier à ses attachantes héroïnes. Pour compléter cette correspondance, nous avons ajouté trois textes, écrits par les trois nièces de Jane à propos de leur tante. Ce sont des documents émouvants, décrivant son physique, ses habitudes, son caractère. L'ensemble de ces textes et de ces lettres n'avait jamais été traduit en français. Il nous a semblé opportun de les réunir et ce sont certainement les derniers textes de Jane Austen qui nous restaient à découvrir. »
On aime ce recueil de trois nouvelles, on aime se laisser emporter par les mots de cet auteur italien. Des mots d’une telle délicatesse, qu’on s’y croirait presque…
De quoi ça parle? « Toutes les nuits, Irène rejoint la famille des dauphins, onze avec elle, guidés par une femelle adulte. Elle vide pour eux les filets sans les couper, elle descend sur le fond et détache des hameçons les anchois et les morceaux de calamars, elle ouvre les nasses. Avec son couteau italien, elle libère et sauve les siens empêtrés dans les filets. Elle reste avec eux jusqu'à la fin de la nuit. Elle a le même âge que deux des dauphins, une femelle et un mâle. Ils ont grandi ensemble, ils ont exploré les jeux jusqu'à la venue de la maturité." Dans une langue épurée et puissante, Erri De Luca nous offre ici l'histoire d'une jeune femme vivant sur une île grecque qui passe ses nuits à nager avec les dauphins. Ce texte est accompagné de deux autres courts récits, "Le ciel dans une étable" et "Une chose très stupide »
On aime le portrait de femme que nous offre Milena Busquets dans ce roman. Souvenirs, sentiments, émotions, la romancière espagnole a su réunir tous les ingrédients nécessaires dans ce roman, déjà traduit dans plus de trente langues.
De quoi ça parle? « C'est l'été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s'installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l'apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l'accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu'elle a eus d'eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable. Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s'échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s'entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu'elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe. Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l'élégance, la légèreté, la vie. Elle lui dit qu'elle choisit l'été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera. »
On aime ce voyage entre la fiction et la réalité que nous propose l’auteur dans ce récit. On aime que l’auteur partage avec nous, comme dans un journal intime, sa relation avec Kate Barry, décédée en décembre 2013. Un livre qui rend hommage à une femme, à une relation.
De quoi ça parle? « Lorsque, venant du quai par Abercorn Street, à l'angle de celle-ci et d'Oglethorpe j'ai franchi l'entrée principale du Colonial Park Cemetery, le jeudi 28 août 2014, j'ai aussitôt reconnu, parmi d'autres arbres plus communs, ceux qui portaient de petites fleurs roses, en grappes, en même temps que des barbes de mousse particulièrement foisonnantes, et à propos desquels, en me désignant l'un d'entre eux - "Regarde comme c'est joli, ça, tu as vu cet arbre ?" -, Kate avait ajouté : "On dirait un chapeau, un chapeau avec des fleurs." »
On aime l’audace et la prétention de l’auteur. On aime que son livre veuille défier les textes fondamentaux. On aime le style que l’auteure à confié a sa plume mais aussi le talent dont elle a su faire preuve. Un très bon travail de restitution historique.
De quoi ça parle? « Tout commence avec la découverte d'une Vie de Jude dans un tombeau d'Abydos en Egypte. Le manuscrit est une traduction en copte de la vie du plus jeune frère de Jésus. Jude y évoque son frère, sa famille et leurs proches dans leurs faits et gestes avérés mais aussi dans leur humanité, avec leurs doutes, leurs failles. C'est là toute l'originalité de ce roman qui nous donne à voir le Christ de l'intérieur. Sous le regard de Jude, il est avant tout un homme, poussé presque malgré lui par des forces qui le dépassent. Et la magie opère : subtil alliage de véracité historique et d'intuition sensible, cet évangile apocryphe nous plonge au coeur d'une époustouflante reconstitution du monde antique. Comme Marguerite Yourcenar, Françoise Chandernagor maîtrise impeccablement ses sources, sans jamais en être prisonnière. Dans une langue aux accents bibliques aussi directe qu'évocatrice, elle ouvre des portes à notre perception spirituelle. On est ému, fasciné, certain de tenir entre ses mains un authentique manuscrit ! »
Du côté des Essais…
On aime la distance que garde l’auteure avec le sujet sans pourtant perdre l’honnête et l’objectivité de son enquête. On aime en découvrir davantage sur ce personnage que certains pensaient connaître sans vraiment tout savoir de son histoire.
De quoi ça parle? « RICHIE. C’est ainsi que ses étudiants le surnommaient, scandant ce prénom, brandissant sa photo, comme s’il s’agissait d’une rock star ou d’un gourou. Le soir de sa mort énigmatique dans un hôtel de New-York, une foule de jeunes gens se retrouva, une bougie à la main, devant le temple de la nomenklatura française, Sciences Po. Quelques jours plus tard, le visage mélancolique de Richard Descoings couvrait la façade de l’église Saint-Sulpice. Sur le parvis, politiques, grands patrons et professeurs défilèrent silencieusement, comme si l’on enterrait un roi secret. Au premier rang, l’épouse et le compagnon pleurèrent ensemble sa disparition. (…) »
On aime car cet essai questionne et répond à des interrogations communes que le monde entier s’est posé il y a peu, devant un évènement à la fois dramatique et bouleversant. On aime parce que l’auteur nous aide à comprendre un point de vue peut-être différent du notre.
De quoi ça parle? « Après l’immense émotion qui a suivi l’attentat contre Charlie Hebdo, Caroline Fourest revient sur ces voix qui, au nom de la « responsabilité », de la peur d’ « offenser » ou du soupçon d’ « islamophobie », n’ont pas voulu « être Charlie ». Dans cet essai pédagogique sans concessions, elle recadre les débats sur la liberté d’expression et alerte sur les dangers d’une mondialisation de l’intimidation. Elle clarifie la ligne de fracture entre laïcité à la française et relativisme anglo-saxon. Entre droit au blasphème et incitation à la haine. Entre Charlie et Dieudonné. Entre rire du terrorisme, et rire avec les terroristes. »
On aime la façon dont l’auteur nous aide à comprendre la France, la façon dont il la défend, la façon dont il en dévoile certains aspects. La façon dont à travers ses mots on explore son histoire, sa géographie, sa pensée, ses Hommes, son économie…
De quoi ça parle? « "« Ainsi vous écrivez un livre sur la France ? » « Oui. » « Ah… et sous quel angle ? Le déclin ? L’avenir ? L’universalité ? Le messianisme ? La cuisine ? Les filles ? » C’est vrai, il faut un angle… Alors, disons que je me pose moi aussi des questions de dettes et de créances. Une manière de dresser un bilan, actif passif, mais surtout de redonner au mot dette tout son sens, celui de faute, de culpabilité. Un livre pour dire : non, Français, vous n’êtes pas coupables, vous ne devez rien ; le chômage, la catastrophe urbaine, le déclin de la langue, ce n’est pas vous ; le racisme, ce n’est pas vous, contrairement à ce qu’on veut vous faire croire. Vous n’êtes pas coupables. Retrouvez ce sourire qui fit l’envie des voyageurs pendant des siècles, au « pays où Dieu est heureux ». Revenant de Rome, ville où je pourrais définitivement vivre, je me sens plein d’optimisme pour la France et songe qu’un petit rien pourrait redonner à ce Paris si triste, si bruyant et qui fut autrefois si gai, son sourire. " » B.M
On aime la façon dont l’auteur suscite la polémique dans cet essai. Chantage, diffamation, manipulation, Umberto Eco oblige le lecteur à se poser des questions sur notre société. Qui gouverne? qui tire les ficelles? Quel est le vrai du faux?
De quoi ça parle? « En 1992, à Milan, un groupe de journalistes, cinq hommes et une jeune femme, sont embauchés pour créer un nouveau quotidien qu’on leur promet dédié à la recherche de la vérité, mais qui se révèle un pur instrument de calomnie et de chantage. Ils fouillent dans le passé pour mettre en page leur « numéro zéro », et c’est le présent qui leur saute au visage… « L’ombre de Mussolini, donné pour mort, domine tous les événements italiens depuis 1945 » : est-ce là le délire d’un journaliste d’investigation paranoïaque ? Mais alors, pourquoi le retrouve-t-on assassiné un beau matin ?Attentats, tentatives de coups d’Etat, empoisonnements, complots, stratégie de la manipulation, de la désinformation et de la tension : quand tout est vrai, où est le faux ? Umberto Eco nous offre ici la tragédie burlesque de notre temps. »
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