Jusqu'où peut aller la fiction? Surtout si elle semble narrer une histoire réelle. Edouard Louis raconte dans son dernier livre Histoire de la violence (Seuil), le viol dont il a été victime. Son agresseur est décrit sous le nom de Reda. Entre temps le violeur présumé qui se nomme Riahd B. a été arrêté et placé en détention provisoire. L'agresseur qui considère que le livre porte «atteinte à la présomption d'innocence» et «à la vie privée» attaque l'écrivain, en lui demandant 50 000 euros de dommages et intérêts ainsi que des modifications dans le livre.
Le nom de l'agressseur ayant été changé dans le livre, rien ne permet de l'identifier, ce qui laisse augurer d'une suite favorable à l'auteur. Mais pour autant comme d'autres avant lui, comme Christine Angot par exemple Edouard Louis découvre la difficulté d'écrire de l'auto-fiction, qui s'ancre dans la réalité de la vie de l'écrivain.
Rappelons que Histoire de la violence fait partie de la première sélection du grand prix RTL/Lire 2016.
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