Festival Étonnants Voyageurs : l’esprit de Saint-Malo

Étonnants Voyageurs, une bouffée d’air nécessaire

Plus que jamais dans cette époque troublée,  alors que pullulent les interdits et les inquiétudes, le Festival « Étonnants Voyageurs » est une bouffée d’air nécessaire. L’esprit de Saint-Malo perdure. La présence des auteurs d’abord, et la participation de chacun des lecteurs et auditeurs ensuite, sont ce qui le fait vivre. L’esprit de Saint-Malo, c’est un vent de liberté au milieu des interdits globalisés. C’est une fenêtre ouverte sur l’ailleurs et sur les autres, alors que la peur et le repli sur soi s’inscrivent insidieusement dans notre quotidien.

Traverser la tempête

L’esprit de Saint-Malo, c’est prendre trois jours pour remplir sa besace d’idées, d’histoires, d’aventures, de reportage qui nous aident à traverser la tempête. C’est se nourrir d’expériences hors normes, et d’autres plus communes, mais toujours universelles, et tenter résister au flot d’indifférence qui nous submerge face à des réalités pourtant de plus en plus choquantes.

Ainsi, témoigner du sort des Kurdes et des Ouïghours, comme le fait Olivier Weber, président du prix Kessel remis à Saint-Malo, est nécessaire pour ouvrir nos consciences et redonner foi et corps au rêve. Celui ne pas laisser nos frères humains sombrer dans la souffrance, la misère, la peur et la mort, loin du regard et de l’attention de tous.

Partager l’esprit de Saint-Malo, fût-ce à distance, c'est ne pas oublier le courage et la curiosité. Oser se poser les questions pour « porter le fer dans la plaie », comme le préconisait Albert Londres.