L’écrivain, essayiste et philosophe Alain Finkielkraut est intronisé jeudi 28 janvier à l’Académie française, après son élection obtenue à 16 voix sur 28. Une élection qui a fait polémique au sein de l’Académie. Ce défenseur de la langue française et de l’esprit des Lumières succède au fauteuil 21 à l’écrivain Félicien Marceau.
Son accession aura été tumultueuse. Jeudi, l’essayiste Alain Finkielkraut sera reçu à l’Académie française, l’institution fondée au XVIIème siècle qui incarne, selon lui, « la résistance de la civilisation » face à « une nouvelle élite arrogante et barbare ». Défenseur de la littérature, des livres, mais aussi de la France, il a été élu le 10 avril 2014 à 16 voix sur 28.
Avec ses idées qui l’ont amené a être souvent taxé de « néo-réac », celui qu’on surnomme « Finky » ne s’est pas fait que des amis. Son élection fut d’ailleurs tourmentée. Malgré les soutiens de Marc Fumaroli, Erik Orsenna ou encore Jean-Christophe Rufin, certains académiciens ont vivement rejeté son arrivée, avec parmi eux Dominique Fernandez, Angelo Rinaldi ou Florence Delay. Des invectives telles qu’ « homophobe » ou « raciste » ont mené à son élection par 16 voix sur 28 dès le premier tour, et Finkielkraut est encore vivement critiqué.
L’auteur du Nouveau Désordre amoureux (Seuil, 1977) devient donc un immortel, qualification propre aux élus de l’Académie française. Un surnom qu’ils doivent à la devise « À l’immortalité », qui figure sur le sceau donné à l’Académie par son fondateur, le cardinal de Richelieu, et qui se réfère à leur mission : porter la langue française, une idée chère à Finkielkraut. Pour le normalien et professeur de philosophie de 66 ans, la culture française est un sujet capital.
L’écrivaine spécialiste de la Russie, Hélène Carrère d’Encausse, qui occupe le poste de secrétaire perpétuel, le lui a rappelé : « Cher Alain, vous êtes désormais l’élu de tous… ». Celle qu’on appelle « la tsarine », partage la vision d’une France en déclin de l’écrivain.
Comme le veut la tradition, ses amis lui ont remis sont épée d’académicien avant la cérémonie. Sur celle-ci, Finkielkraut a fait graver une inscription de l’écrivain Charles Péguy : « La République Une et indivisible, notre royaume de France », à l’image de son propre engagement.
>Découvrez un extrait de son dernier livre, La Seule exactitude :
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