Miss Weisberger a eu le génie de déringardiser le genre du roman sentimental, qui de Delly à Danielle Steel a déjà fait ses preuves auprès d'un public féminin en mal de fantasmes peu compromettants. Après Le diable s'habille en Prada ( 2004) qui avait tout de même comme intérêt de nous plonger dans les coulisses de Vogue, elle nous abreuve désormais tous les deux ans de ses bluettes insipides, qui font un tabac et conditionnent des millions de jeunes filles à rêver de défilés, de bijoux hype et de chaussures Louboutin. Ainsi avons-nous eu droit à People or not people (2006) et Sexe, diamants et plus si affinités (2008). Nous voici cette année face à sa nouvelle livraison : Stilletto blues à Hollywood. Une histoire, qui je vous le donne en mille... se passe à Hollywood ! Tiens c'est bizarre, on ne s'en serait pas douté. Et dès la première page, on n'est pas déçu : l'héroïne file le parfait amour avec un jeune compositeur. Ils sont jeunes, beaux et pleines d'avenir. La célébrité va t-elle avoir raison de leur amour ? Suspense intolérable, qui au passage nous plonge dans les coulisses du monde du show "buzz "et de la machine à faux rêves de Hollywood. Comme à Guignol, chaque situation est attendue, on a la joie de retrouver tous les clichés et les interrogations existentielles comme: l'argent fait-il le bonheur ? La célébrité permet-elle de conserver son identité ?
Et oui, comme son nom l'indique, la "chick lit" (littéralement: la littérature pour poulettes) s'adresse aux chick (poulettes) : rien d'étonnant à ce qu'elles se fassent plumer par le premier venu. Car, au royaume des "rich, famous and fashion" la vie est impitoyable. Et, les contes de fée se terminent mal en général, surtout quand c'est une rousse décervelée qui mène la danse. Nous ne vous dévoilerons pas la fin, mais attention, préparez -vous à une petite séance de shopping pour vous remettre de vos émotions ( étonnant d'ailleurs que le livre ne soit pas vendu avec une carte de réduction pour un grand magasin). Pauvres de nous... 477 pages qui se dévorent comme un gros gâteau à la crème qu'on regrette immédiatement d'avoir goûté, après avoir irrésitiblement cédé à une sorte de tentation idiote. Allez , relisons un peu de Kant pour nous remuscler le cerveau ...
Le Festival de la BD d'Angoulême vient de se terminer. Voici l'ensemble du palmarès.
« Deux Filles Nues » de Luz reçoit le Fauve d'or du meilleur album au FIBD Angoulême.
Après Posy Simmonds en 2024, c’est Anouk Ricard qui est élue par ses pairs Grand Prix de la 52ᵉ édition du Festival International de la Bande Dessi