Olivier Norek est le lauréat 2024 du prix Le Mans-Antoine de Saint-Exupéry pour son roman « Les guerriers de l’hiver » (Michel Lafon). Livre après livre, celui qui est devenu le roi du polar français, nous montre l'étendue de son talent. Ce dernier récit, qui a retenu l'attention de Jean Glavany, se situe dans le contexte de la guerre que les soviétiques menèrent contre la Finlande entre 1939 et 1940. Un suspense très documenté, qui relate une page d'Histoire, tout en menant à bien une histoire cousue de neige blanche. Efficace et instructif.
Lu « Les guerriers de l’hiver » d’Olivier Norek paru chez Michel Lafon.
J’aime régulièrement aller faire un tour dans la littérature policière, histoire de bien se divertir et d’être captivé. Un bon polar, ça fait tellement de bien. Et la littérature française contemporaine comprend quelques très bons auteurs qui sont là pour satisfaire haut la main ce besoin.
Olivier Norek, l’ancien flic, est de ceux-là. Je me suis donc plongé dans son dernier livre pour découvrir…que ce n’était pas un roman policier ! Plutôt un roman historique, ce qui ne gâche pas le plaisir. Norek raconte ici la terrible guerre qui opposa l’ogre soviétique et le petit poucet finlandais en 1939-40, quand l’armée rouge voulut envahir son petit voisin afin d’avoir une vraie ouverture sur la baltique et se heurta à une résistance farouche.
Il la raconte à travers des personnages qui ont existé et notamment un héros, Simo, tireur d’élite finlandais surnommé « la mort blanche » ( dans la neige, les tenues de combat de camouflage sont…blanches !) , bouleversante incarnation du courage de ce petit peuple, entouré de ses amis d’enfance, issus de son village. Disons les choses comme je les ai ressenties : le début, la mise en place du décor géographique, du scénario de guerre, des divers personnages est longue et fastidieuse.
Et puis la magie littéraire et le talent de Norek opèrent et l’on se retrouve pris, captivé par ce récit tragique. Et l’on se retrouve enrichi de la connaissance historique d’un épisode guerrier et terriblement meurtrier de la période qui, je dois le confesser sans honte, m’avait échappé. Un très joli livre.
« Je suis certain que nous avons réveillé leur satané Sisu.
– Je ne parle pas leur langue, camarade.
– Et je ne pourrais te traduire ce mot, car il n’a d’équivalent nulle part ailleurs. Le Sisu est l’âme de la Finlande. Il dit le courage, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination… Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d’un acier qui nous résiste aujourd’hui. »
Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu’ils s’affrontent.
Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l'ennemi, et parmi ses soldats naît une légende. La légende de Simo, la Mort Blanche.
> « Les guerriers de l’hiver » d'olivier Norek, Michel Lafon, 448 pages, 21,95 euros >> Pour acheter le livre, cliquer sur ce lien
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> Olivier Norek a déclaré lors de la remise de son prix : « Il y a des phrases qu'un auteur rêve de dire un jour... Comme par exemple : 'J'ai reçu le prix Saint Exupéry des mains de Daniel Pennac.' Voilà... C'est fait, dit et vécu. »
>Visionner une vidée dans laquelle Olivier Norek parle de son livre Les guerriers de l'hiver (Réalisation Mollat) :
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