Son premier voyage en France s'est passé durant la période des vendanges dans le Beaujolais. Puis elle a découvert Paris. Steinunn Sigurdardottir aime revenir dans la ville lumière. Tant de souvenirs et de beauté pour cet écrivain, amoureuse du détail raffiné.
Steinunn Sigurdardottir: Je suis venue en France au moment des vendanges dans le Beaujolais avec une amie. Nous avons passé des moments inoubliables. Je me souviens particulièrement de cette embarquée en autostop avec un professeur de géographie. Jeunes, insouciantes, c'était formidable. Nous avons fait quantité de choses. Et oui, encore ce souvenir de cette nuit passée dans les vestiaires d'un bâtiment public, recouvertes d'une carte de France comme couverture! Quant au Métèque de Moustaki, c'est une chanson miraculeuse!
S.S: Oui, j'ai étudié la philosophie. J'ai beaucoup aimé ces années à Dublin. c'est une ville très intéressante. J'ai aussi eu la chance de fréquenter le Trinity College. L'Irlande était très pauvre. Nous étions au début des années 70.
S.S: Oui, ce sont deux métiers tout à fait diffrents. J'aimerais traduire plus mais malheureusement les journées ne sont pas extensibles. Parmi mes traductions, j'ai eu à faire avec les textes de Tom Stoppard. Passionnant mais très difficile!
S.S- Une bonne traduction, c'est arriver le plus possible à rester dans le même esprit que le texte original. Le traducteur doit transmettre. Il ne doit pas trop se mettre en avant et en même temps donner de la personnalité à la traduction. Car une traduction, c'est toujours un autre livre. Je me souviens d'une excellente traduction d'un de mes livres où la traductrice a inventé le mot "herbivrogne". C'était absolument le terme approprié et pourtant il n'est pas dans le dictionnaire!
S.S- Je ne crois pas à une littérature nordique. Chaque pays du Nord est très très différent. On pourrait à la rigueur parler d'une littérature nordique pour enfants mais absolument pas pour adultes.
S.S: L'héroïne du roman symbolise toute l'ambivalence de l'être humain qui évolue entre confort et jeu avec le risque. Elle revient à Paris et se souvient d'un amour de jeunesse. Jeune à Paris, je fais dire à ma narratrice dans le livre "j'aurais dû entrer dans mille boutiques de paravents et y prendre ce qui me plaiait. Mais je n'en fis rien et me fermai à ce que la vie avait à offrir de beau et d'extraordinaire."
S.S: C'est le protecteur du livre et de l'héroïne. C'est lui sans qui elle se serait perdue. C'est encore celui qui donne au livre sa part de lumière et d'infinie espoir.
Steinunn Sigurdardottir, Cent portes battant aux quatre vents, Héloïse d'Ormesson, 2011.
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