Ce récit fait appel à une voix. La voix d'une femme, qui aura pendant cent dix ans parcouru de son regard toutes les mouvances d'un monde régi par la démesure, le pouvoir, la volonté de puissance absolue. La narratrice, Miss Jane Pittman, dessine les contours de son histoire en se rappelant tout d'abord ses onze ans. Elle a "onze ou douze ans" quand le décor prend pied de sa narration. Et les images premières nous dévoilent instantanément la condition d'esclave de Miss Jane Pittman; le poids de sa peau noire ressort d'un contexte de guerre au moment le plus sanglant de son cheminement. La victoire des Yankees sur les Sudistes, la liberté établie des esclaves: tel est le point de départ de cette quête de liberté que Miss Jane Pittman empoignera, dictée tout d'abord par une frénésie nouvelle , puis par l'experience des heurts et désenchantements qui meurtrissent le monde que son âge mûr lui permet d'appréhender. Lire Autobiographie de Miss Jane Pittman, c'est suivre cette voix pleine de modestie, c'est parcourir un souffle de vie, un souffle effacé, qui parmi tant d'autres aura pour sens de marquer l'Histoire d'une figure Noire,d'un poing levé..Voila ce que nous offre Ernest J.Gaines,: une époque poignante rendant brûlantes les poussières qu'il en reste aujourdh'ui.
Le Festival de la BD d'Angoulême vient de se terminer. Voici l'ensemble du palmarès.
« Deux Filles Nues » de Luz reçoit le Fauve d'or du meilleur album au FIBD Angoulême.
Après Posy Simmonds en 2024, c’est Anouk Ricard qui est élue par ses pairs Grand Prix de la 52ᵉ édition du Festival International de la Bande Dessi