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Palissade

Extrait de Palissade de Franck Villemaud

-Mais bien sûr que si, je suis ton pote, mon pote. Sinon, t'en aurais rien à foutre de moi. Alors que là tu me détestes, pas vrai . - Vrai. - Eh ben alors, tu vois bien ! Y a que les amis qu'on peut détester comme ça, et moi je suis certainement la personne que tu détestes le plus sur cette salope de terre. Conclusion : je suis ton meilleur ami, c'est imparable.
Sortie noire

Extrait de Sortie noire de Christian Laurella

Au premier coup de pelle, la tête de [...] s’était détachée pour finir sa course sous un buisson distant de plus d’une dizaine de mètres. Son sang avait giclé du haut de son tronc comme un geyser et, pis encore, elle avait agité ses bras dans tous les sens, avant de s’écrouler comme une masse à plat ventre sur la tombe. Un vrai bonheur.
Palissade

Extrait de Palissade de Franck Villemaud

Je me suis posé sur ma terrasse, histoire de retarder le plus possible le moment d’investir ma nouvelle maison qui m’écœurait déjà. J’ai allumé une cigarette, me suis servi une première bière, puis me suis tranquillement ef­fondré en larmes, tout en me disant entre deux sanglots morveux qu’il faudrait que je repeigne bientôt les murs blancs du rez-de-chaussée qui me rappelaient trop l’hôpital, voire que je repeigne ceux couleur chocolat de la mezzanine, histoire au moins de perdre du temps à quelque chose de parfaitement inutile qui me donnerait malgré tout...
L'odeur de l'herbe après la pluie

Extrait de de

de
Au commencement du chemin, ils ne dirent rien. George éclairait les pas d’Annabelle et leurs yeux discernaient plus qu’ils ne voyaient le sombre horizon vers lequel ils avançaient.  Alors comme ça, vous n’avez pas de tracteur ? demanda Annabelle.Non !C’est incroyable ! Vous cultivez ou vous faites de l’élevage ?Je cultive de l’orge et du blé, répondit le paysan. Avec des bœufs uniquement ?Oui, avec des bœufs.Mais ils sont plus lents qu’un tracteur, n’est-ce pas ?C’est vrai qu’ils sont plus lents. Ce qui est important,...
B Boys

Extrait de B Boys de Annie et Kristel Perez

- Non, ce n'est pas possible! Pas lui! dit Lily, bouleversée. - Quoi, qu'est qu'il se passe? je lui demande de la salle de bain, alertée par le ton de sa voix.- Ce n'est pas possible! C'est un cauchemar!Je vais retrouver ma sœur dans la salle à manger au pas de course, et la découvre en larmes devant l'ordinateur. Je ne comprends pas ce qui est en train de se passer. Je l'avais quitté une minute plus tôt, s'apprêtant à vérifier ses messages sur Yahoo. Mon cerveau tourne à plein régime.- Quoi, qu'est-ce qu'il y a? De qui tu parles? j'insiste, de plus de plus inquiète.Lily tourne...
Amor vincit omnia: L'amour est le sentiment le plus fort et puissant qui soit.

Extrait de Amor vincit omnia: L'amour est le sentiment le plus fort et puissant qui soit. de Stephanie Nerita

Ils montèrent dans l’ascenseur dans un silence pesant. Enfin, ils arrivèrent. Il s’assit sur une chaise et lui annonça :   Allez-y : présentez-les !Et attendez. Ce n’est pas à moi de les présenter, c’est à vous…Non, il y a du changement : c’est vous…Je refuse…Vous n’avez pas le choix ! Vous êtes vraiment un connard ! Non l’autre mot, c’est quoi ? Ils se toisèrent et elle lui répondit sans se démonter :   Mecton ou gadjo… Ah, il y en a deux… J’avais entendu Gadjo. C’est gitan, ça....
Intemporelles

Extrait de Intemporelles de Jacqueline Wautier

 "  J’ai eu une veine de cocue pendue à tous les tonnerres de Dieu, et c’est peu dire.     Il devait être minuit, minuit trente.     J’étais déjà loin de la ville.     Loin de ses remugles souterrains, de ses bruits rauques et des vapeurs grasses laissant sur ma peau quelques moiteurs désagréables.     Pour tout dire, j’étais presque déconnectée ; avec un léger mal de tête, peut-être même une vague envie de vomir ?     Derrière, écrasant son ombre dans le rétroviseur, le bois de hêtres...
Intemporelles

Extrait de Intemporelles de Jacqueline Wautier

 "Je m’appelle Thana, mon fils est mort hier.    Il y a trois ans ; trois ans déjà, trois ans seulement  –à quatre ans !   Depuis je compte les heures, les jours, les années.    Je compte des secondes lourdes et indomptables, les yeux grand ouverts sur un ciel aussi opaque que mes nuits.    Hier.    Trois longues années…    Et alors ?    L’instant s’est perdu à son quatrième anniversaire et tout a sombré au fleuve des Enfers : le temps n’existe plus.   Il ne subsiste qu’un trou noir...
Les menteurs

Extrait de Les menteurs de Marc Lambron

 J'avais retrouvé Claire près de la fontaine Médicis. Que dire à quelqu'un que l'on n'a pas vu depuis vingt-cinq ans ? La beauté brune d'autrefois était devenue une femme dans la mi-quarantaine. Elle portait un manteau beige, un pull à col roulé et des pantalons noirs. Elle m'a regardé avec un sourire, son air sérieux et légèrement moqueur à la fois. Claire tenait à la main un quotidien du jour, janvier 2004, qui consacrait sa une au futur procès de Bertrand Cantat. Je constatai qu'une conversation interrompue depuis des années peut se renouer, avec le même ton, la...
Les serrements d'amour

Extrait de Les serrements d'amour de Richard Cannavo

« Sa relation avec Mathilde était son secret, et sa défaite. Car cette liaison niait tout ce qui constituait sa vie, elle venait souligner qu’en dépit des apparences Lorenzo n’était pas heureux. Derrière son bonheur en trompe-l’œil il y avait la vie rêvée, le côté de chez-soi : l’archipel des moments perdus commençait sous le porche de la rue du Regard dans une odeur d’encaustique, une lumière jaune projetée dans la cour, une plante en pot anémique et le son aigre d’un carillon. Combien d’hommes, comme lui, hésitant entre deux pôles, dansaient ainsi...
Les imbéciles ont pris le pouvoir, ils iront jusqu'au bout !: Petit traité de vigilance en temps de catastrophe

Extrait de Les imbéciles ont pris le pouvoir, ils iront jusqu'au bout !: Petit traité de vigilance en temps de catastrophe de Fraser Pierre

La « disneylandisation » du monde« Dans notre société marchande, montre ainsi Sylvie Brunel, le bonheur, comme les autres denrées, se fabrique et se vend. L’archétype en est le parc à thème (Disneyland) ou la fausse bulle tropicale (Center Park). Mais ces lieux restent artificiels : le touriste sait qu’il entre dans une enclave où tout est conçu pour son divertissement. L’authenticité devient alors un produit comme un autre et tout l’art du voyagiste est de savoir la fabriquer. Le tourisme façonne donc les lieux, la nature et la culture en fonction des...
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes

Extrait de Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Jean-Jacques Rousseau

"Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou à embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu'ils ne s'appliquèrent qu'à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent libres,...
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes

Extrait de Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Christine Thubert

      "Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou à embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu'ils ne s'appliquèrent qu'à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs...
La peau de chagrin

Extrait de La peau de chagrin de Honoré de Balzac

"Tout à coup il crut avoir été appelé par une voix terrible, et tressaillit comme lorsqu’au milieu d’un brûlant cauchemar nous sommes précipités d’un seul bond dans les profondeurs d’un abîme. Il ferma les yeux ; les rayons d’une vive lumière l’éblouissaient ; il voyait briller au sein des ténèbres une sphère rougeâtre dont le centre était occupé par un petit vieillard qui se tenait debout et dirigeait sur lui la clarté d’une lampe. Il ne l’avait entendu ni venir, ni parler, ni se mouvoir. Cette apparition eut quelque chose de magique. L’homme le...
Les Hauts de Hurle-vent

Extrait de Les Hauts de Hurle-vent de Emily Bronte

 Chapitre XIVDès que j’eus fini de lire cette lettre, j’allai trouver le maître. Je lui annonçai que sa sœur était arrivée à Hurle-Vent, qu’elle m’avait écrit pour me faire part du chagrin que lui causait l’état de Mrs. Linton et de son ardent désir de le voir ; j’ajoutai qu’elle souhaitait qu’il voulût bien lui faire parvenir aussitôt que possible un gage de pardon, par mon entremise.— De pardon ! dit Linton. Je n’ai rien à lui pardonner, Hélène. Vous pouvez aller à Hurle-Vent cet après-midi, si vous voulez, et lui dire que je ne suis...
Jane Eyre

Extrait de Jane Eyre de Charlotte Bronte

CHAPITRE 1Il était impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une heure dans le bosquet dépouillé de feuilles ; mais, depuis le dîner (quand il n'y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d'hiver avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu'on ne pouvait songer à aucune excursion.J'en étais contente. Je n'ai jamais aimé les longues promenades, surtout par le froid, et c'était une chose douloureuse pour moi que de revenir à la nuit, les pieds et les mains gelés, le cœur attristé par les...
morte amoureuse, La

Extrait de morte amoureuse, La de Théophile Gautier

Vous me demandez, frère, si j’ai aimé ; oui. C’est une histoire singulière et terrible, et, quoique j’aie soixante-six ans, j’ose à peine remuer la cendre de ce souvenir. Je ne veux rien vous refuser, mais je ne ferais pas à une âme moins éprouvée un pareil récit. Ce sont des événements si étranges, que je ne puis croire qu’ils me soient arrivés. J’ai été pendant plus de trois ans le jouet d’une illusion singulière et diabolique. Moi, pauvre prêtre de campagne, j’ai mené en rêve toutes les nuits (Dieu veuille que ce soit un rêve !) une vie de...
Le Capitaine Fracasse

Extrait de Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier

LE CHATEAU DE LA MISERESur le revers d'une de ces collines décharnées qui bossuent les Landes, entre Dax et Mont-de-Marsan, s'élevait, sous le règne de Louis XIII, une de ces gentilhommières si communes en Gascogne, et que les villageois décorent du nom de château. Deux tours rondes, coiffées de toits en éteignoir, flanquaient les angles d'un bâtiment, sur la façade duquel deux rainures profondément entaillées trahissaient l'existence primitive d'un pont-levis réduit à l'état de sinécure par le nivelage du fossé, et donnaient au manoir un aspect féodal, avec...
Le Roman de la momie

Extrait de Le Roman de la momie de Théophile Gautier

PROLOGUE« J'ai un pressentiment que nous trouverons dans la vallée de Biban-el-Molouk une tombe inviolée, disait à un jeune Anglais de haute mine un personnage beaucoup plus humble, en essuyant d'un gros mouchoir à carreaux bleus son front chauve où perlaient des gouttes de sueur, comme s'il eût été modelé en argile poreuse et rempli d'eau ainsi qu'une gargoulette de Thèbes. - Qu'Osiris vous entende, répondit au docteur allemand le jeune lord : c'est une invocation qu'on peut se permettre en face de l'ancienne Diospolis magna ; mais bien des fois déjà nous avons été déçus ;...
Le printemps des enfants perdus

Extrait de Le printemps des enfants perdus de Béatrice Egémar

C'est encore un enfant qu'on a pris, Jésus Marie Joseph ! Ils étaient au moins trois, en carrosse... – Calmez-vous, et expliquez-vous, fit Madeleine. – Je vas d'abord poser mon panier, dit Barbe en entrant dans la cuisine. C'était au marché qu'on m'a appris la chose. Un petit qu'était sorti faire une course, cette fois, un fils de boutonnier ! Faut-il qu'on n'ait pas de cœur pour enlever ainsi un gars à ses parents ! – Ce sont des racontars, voyons, s'agaça Catherine. La tête de la cuisinière parut par l'entrebaillement de la porte : – Des racontars, madame Catherine...

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