Jean-Marie Blas de Roblès : « Je n’ai pas l’impression d’obéir à un rituel quelconque. Lorsque je rédige, j’écris du lever au coucher, en alternant café et cigarettes. Je remplis à la main des cahiers ou des feuilles volantes (peu importe le stylo, pourvu que la pointe glisse) avant de taper mon texte à l’ordinateur. Je le corrige ensuite, autant de fois que nécessaire, sur des impressions papier. Le soleil, la vue extérieure ou la musique me dérangent »
« Jamais. A dix-sept ans, je me suis dit « je veux écrire et ne faire que cela ». C’est toujours mon objectif, même si j’ai pris conscience que je ne suis « qu’un écrivain ».
« Rien de particulier, sinon raconter des histoires et honorer la langue. C’est surtout une façon paresseuse d’être poète ».
« Non, pas vraiment ».
« Je lis « normalement », un stylo à la main, en soulignant directement sur le livre les passages que je souhaite retrouver. Je corne la dernière page lue, ou je laisse des allumettes ou des bouts de papier déchirés dans les ouvrages que je ne veux pas abimer ».
« Je lis par plaisir ou pour me documenter (auquel cas je peux lire très rapidement), mais je relis souvent, de façon minutieuse et technique, les textes qui me plaisent pour essayer de comprendre leur fonctionnement.
« Tous les moyens sont bons. »
« Au-dessous du volcan, de Malcom Lowry ».
« Je relis Moby Dick à haute voix, en comparant les traductions de Giono et de Armel Guerne. Et je me régale, tout en ayant conscience qu’aucun éditeur de nos jours n’accepterait ce livre sur manuscrit ».
« Non, pas de fétiche ».
« Le plus souvent, j’offre le dernier ouvrage qui m’ait emballé. Mais lorsque j’en ai les moyens, ce sont toujours les Petits traités de Pascal Quignard qui me viennent à l’esprit ».
« J’offre aussi mes propres livres, bien sûr. Mais rares sont mes proches dont j’attends sincèrement un commentaire ».
«Non. Certains passages, parfois, pour vérifier que je ne me répète pas ou harmoniser le destin de mes personnages récurrents. Je tombe aussi bien sur des pages qui m’étonnent, que sur des facilités qui me font honte aujourd’hui ».
«Non, pas vraiment. Je voudrais juste être une mouche et passer trois semaines sur l’épaule de Flaubert ».
«Ma bibliothèque est du genre « débordant », mais elle est à peu près classée. Par thèmes et selon mes centres d’intérêts. Les titres qui me semblent fondamentaux sont à portée de mains, les autres rangés dans l’enfer des rayonnages supérieurs ».
« Pour moi le livre numérique vient en complément du livre papier. Je m’en sers depuis longtemps, au moins sous forme de fichiers. C’est plus pratique pour emporter avec soi une partie de sa bibliothèque ou des dictionnaires, et indispensable lorsqu’il s’agit de décortiquer une œuvre ».
« Je fais partie des trente auteurs français invités d’honneur du Salon. Entretiens, dédicaces et lectures sont effectivement prévus ».
Là où les tigres sont chez eux, ed. Zulma, Prix Médicis 2008
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