L'écrivaine italo-somalienne Ubah Cristina Ali Farah considère que « Le voyage est la vie même, qui change notre perception de la réalité ». L'auteure de Madre piccola ( Zulma, 2022) son dernier livre publié, répond aux questions d'Agnès Séverin, recueillies pendant le dernier Festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, port d'attache des écrivains en quête de grands horizons.
L'écrivaine italo-somalienne Ubah Cristina Ali Farah répond à nos questions. Son dernier livre paru est : Madre piccola ( Zulma, 2022).
-Ubah Cristina Ali Farah : L'esprit d'Étonnants Voyageurs est une frontière fluide que traversée par les conversations entre les artistes, une frontière dans laquelle la réalité est démultipliée par des narrations différentes. Nous racontons et entendons des histoires de personnes qui ne sont pas avec nous, tout en essayant de tisser ces liens et de les reconstruire.
-U.C.A.F. : L'idée d'imaginer les différentes langues et en général la langue et la voix comme une première archive, en contraste avec la spécificité des archives matérielles. Un espace où les rêves peuvent être gardés en lieu sûr.
-U.C.A.F. : Citant le célèbre écrivain brésilien Guimarães Rosa : o real não está na saída nem na chegada ele se dispõe para a gente é no meio da travessia. Le voyage c'est la vie même, c'est ce qui change notre perception de la réalité, à travers la relation avec l'espace environnant et les personnes que nous rencontrons. Mon écriture est empreinte de ce passage continu et suspendu d'un lieu à un autre.
-U.C.A.F. : Pour moi, la liberté c’est la volonté de créer et de conserver cette force créative en dépit des circonstances extérieures.
Roman de la diaspora somalienne, Madre Piccola donne la parole aux exilés. Les liens tragiquement suspendus se retissent derrière les silences, les choix, les alliances et les secrets. Un roman monde, intime et riche en émotions contenues.
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