Sandrine Pierrefeu, navigatrice, journaliste et écrivaine, nous apprend que pour elle « la liberté et le voyage, c’est vital. ». L'auteure de Partir 66° Nord (Glénat Livres, 2020), répond aux questions d'Agnès Séverin, recueillies pendant le Festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo, port d'attache des écrivains en quête de grands horizons.
La navigatrice, journaliste et auteure, Sandrine Pierrefeu, répond à nos questions. Son dernier ouvrage paru est : Partir 66° Nord (Glénat Livres, 2020).
- Sandrine Pierrefeu : A Saint-Malo, il y a la mer et des corsaires. C’est très important pour moi qu’il y ait des bateaux dans l’arrière-cour. Comme je suis marin, s’il n’y a pas de bateau j’ai l’impression d’être hors-sol et je ne suis pas bien. Ça me rassure d’avoir des bateaux partout autour, c’est comme si je pouvais me réfugier sur les bateaux, quand il y a trop de gens. Il y a les livres et les bateaux donc ça va. Pour moi, c’est ça l’esprit de Saint-Malo.
- S.P. : C’est retrouver une amie écrivaine somalienne et de pouvoir lui sauter dans les bras. Et ensuite se mettre à discuter avec d’autres auteurs, une caribéenne. C’est cette connivence. C’est de discuter jusqu’au bout de la nuit. Ce sont des discussions que je ne peux avoir qu’à Saint-Malo.
- S.P. : Alexandre David-Neel disait en substance : « Certains de nous sont huîtres, d’autres sont poissons. Les huitres font de très belles perles. Elles ont besoin d’être immobiles pour donner le meilleur et les poissons ont besoin de bouger pour vivre. » Et moi, je fais partie des poissons. Pour moi, la liberté et le voyage, c’est vital. C’est dans le mouvement que je trouve ma respiration.
Partir ! Plein nord, entre Islande et Groenland... C’est là que Sandrine Pierrefeu a choisi de faire ses premiers pas de capitaine. Trois mois d’aventure qu’elle livre dans un récit plein d’humour et de poésie.
« Ils ont l'air de mauvais poil, les glaçons. Ils halètent, soufflent, plongent et ressortent, tout dégoûtants et si puissants. “On va mourir ?” demande un passager livide. J'aurais bien fait demi-tour et contourné ce manège à manger les bateaux si nous n'avions avec nous cette tigresse de Teresa. »
Moitié chronique locale, moitié carnet de mer, Partir 66° Nord évoque un nord drôle, rugueux et tendre à la fois. À bord des voiliers Arktika et Aurora, aux côtés de Siggy, le « Père Noël » armateur et de Sandrine, aux prises avec son nouveau métier de capitaine, on navigue, bonnet capelé, du quotidien des Westfjords islandais aux tempêtes de sable sur l’île volcan Jan Mayen, jusque dans les communautés inuits de la côte est du Groenland.
Sandrine Pierrefeu raconte ici trois mois de voile entre l’Islande et le Groenland sur des bateaux islandais. Ou comment elle parvient à survivre au jour perpétuel, au régime ultra-carné, aux moustiques, à l’abstinence et à l’espièglerie mutique des marins nordiques grâce à l’amitié d’une Anglaise apprentie Inuit, aux bains glacés, à l'infusion citron gingembre et à l’époustouflante beauté des lieux. Un régal.
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